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De Stargate Wiki Sémantique
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  | Le peuple de la steppe.
  | Le peuple de la steppe.
  | JACKSON
  | JACKSON
  | Eh bien... Salut ! Je suis, euh... Daniel Jackson. Voici...
  | Eh bien... Bonjour ! Je suis, euh... Daniel Jackson. Voici...
  | O'NEILL
  | O'NEILL
  | Jack.
  | Jack.
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  | (''sourit'') Nous n'avons jamais rencontré quelqu'un d'aussi loin. Vous serez doublement bienvenus dans le camp de mon père.
  | (''sourit'') Nous n'avons jamais rencontré quelqu'un d'aussi loin. Vous serez doublement bienvenus dans le camp de mon père.
  | JACKSON
  | JACKSON
  | (''montre ses équipiers qui s'approchent derrière le garçon'') Voici Teal'c, et voici le professeur Carter.
  | (''montre ses équipiers qui s'approchent derrière le garçon'') Voici Teal'c, et voici le docteur Carter.
  | TEAL'C
  | TEAL'C
  | Les chiens sont partis.
  | Les chiens sont partis.
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  | ''Yola'', Abu !
  | ''Yola'', Abu !
  | ABU
  | ABU
  | (''à O'Neill, avec désespoir'') Il ne faut pas qu'ils la voient ! Emmenez la femme et partez ! Allez-vous en !
  | (''à O'Neill, avec désespoir'') Il ne faut pas qu'ils la voient ! Emmenez la femme et partez ! Partez ! Allez-vous en !
}}
}}
|-
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Jackson et Teal'c se tiennent aux côtés de Carter, d'Abu et O'Neill lorsque les cavaliers galopent vers eux. Abu accourt vers les nouveaux-venus pour les accueillir.''
''Jackson et Teal'c se tiennent aux côtés de Carter, d'Abu et O'Neill lorsque les cavaliers galopent vers eux. Abu accourt vers les nouveaux-venus pour les accueillir.''
|-
| {{Dialogue
| ABU
| ''Raga'' ! ''Raga'' ! Ces personnes... elles sont de la Mer d'Ogada
| CAVALIER
| (''incrédule'') L'un d'entre eux est une femme ?
| ABU
| Oui.
| JACKSON
| (''étonné'') Colonel, je pense que ces personnes sont des Mongols.
| O'NEILL
| C'est une bonne nouvelle ?
| CARTER
| Daniel, dites-moi ce que j'ai mal fait pour que je règle ça.
}}
| {{Dialogue
| ABU
| ''Raga'' ! Paix mes frères ! Ce sont des amis ! Ils viennent de l'Océan d'Ogada !
| CAVALIER
| (''incrédule'') Il y a une femme parmi eux ?
| ABU
| Oui.
| JACKSON
| (''étonné'') Étonnant, ils ont vraiment le type mongols.
| O'NEILL
| Et c'est une bonne nouvelle ?
| CARTER
| Vous avez une idée de ce que j’ai pu faire de si offensant ?
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Le cavalier descend de cheval et s'approche de l'équipe. Abu se met en travers de lui, essayant de le retenir.''
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| {{dialogue
| ABU
| (''plaidant'') Non, Non... Non, laissez-les partir.
}}
| {{dialogue
| ABU
| (''plaidant'') Non ! Non ! laissez-les partir !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Jackson se dirige vers l'homme, regardant Carter.''
|-
| {{dialogue
| JACKSON
| Il a raison. Nous allons la prendre avec nous et partir.
}}
| {{dialogue
| JACKSON
| On s'en va, d'accord ? On prend la femme et on s'en va !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Le cavalier tire son épée, poussant Abu et Jackson de côté. Le deuxième cavalier tire aussi son épée tandis que le troisième prend son arc et arme une flèche en direction du groupe. Jackson, Teal'c, O'Neill et Carter se tiennent sur place, le regard sombre.''
; FIN DU PREAMBULE
; GENERIQUE
; EXT — PRAIRIE — JOUR
''Il semblerait que l'on arrive à une confrontation, jusqu'à ce qu'O'Neill dégaine son arme de poing et tire en l'air. Les chevaux sont effrayés, surpris par le son émis ; les cavaliers tentent par tous les moyens de maîtriser leur monture. O'Neill agite son arme, un sourire au coin des lèvres. Le premier cavalier pousse Abu, mais Teal'c a sa lance goa'uld alignée vers eux, O'Neill a son pistolet pointé dans leur direction et Carter les tient en joue avec un MP-5.''
''Un autre cheval portant un homme arrive au sommet de la colline.''
|-
| {{Dialogue
| MOUGHAL
| ''Yollo aye'' !
}}
| {{Dialogue
| MOUGHAL
| ''Yollo aye'' !
}}
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| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Le cheval galope alors vers le groupe. Alors qu'il s'approche, les cavaliers se tournent vers lui et baissent leurs armes. L'homme s'arrête entre les deux groupes. Abu s'approche de lui et tend sa main vers lui.''
|-
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Mon fils. Comme tu ne revenais pas, j'ai craint que tu ne sois mort.
| ABU
| Je serais dans l'estomac des chiens à l'heure actuelle, s'ils n'avaient pas été là.
}}
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Mon fils... Comme tu ne revenais pas, je t'ai cru en danger.
| ABU
| Je m'serais fait manger par les chiens... s'ils ne m'avaient pas sauvé.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Il pointe du doigt SG-1. Moughal regarde l'équipe ; ils baissent doucement les armes et la garde. Il regarde ses hommes en les désapprouvant.''
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| {{dialogue
| MOUGHAL
| Est-ce là une manière d'accueillir un étranger ?
| CAVALIER N°1
| Celui-là... (''Il pointe Carter'') ... est une femme.
| O'NEILL
| Quel sens de l'observation.
| ABU
| Père, ils viennent de la Mer d'Ogada ; ils ne connaissent pas nos voies.
| MOUGHAL
| (''d'un air grave'') La loi est la loi.<br/>(''à O'Neill'') Quelle sorte d'arme est-ce donc ?
| CARTER
| C'est une arme à feu. Elle tire comme votre arc tire une flèche.
| MOUGHAL
| (''en colère'') Elle parle, elle meurt ! Fils !
}}
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Est-ce là une manière d'accueillir un étranger ?
| CAVALIER N°1
| L'un d'entre eux... (''Il pointe Carter'') ... est une femme.
| O'NEILL
| Drôlement observateur.
| ABU
| Père, ils vivent par delà l'océan ! Ils ne connaissent pas nos règles.
| MOUGHAL
| (''d'un air grave'') La loi est universelle.<br/>(''à O'Neill'') Vos sarbacanes me paraissent bien lourdes.
| CARTER
| En fait, ce sont des armes à feu. Elles envoient des billes de plomb aussi vite que la lumière.
| MOUGHAL
| (''en colère'') Elle ose parler ! Qu’elle meure ! Tuez-la !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Abu s'agrippe au cheval de son père, tenant sa main pour arrêter les guerriers.''
|-
| {{dialogue
| ABU
| Non ! Non ! Elle a sauvé ma vie.
}}
| {{dialogue
| ABU
| Non ! Non, elle m'a sauvé des chiens !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Moughal fixe Carter, qui elle-même le fixe aussi.''
|-
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Une femme... a sauvé une vie ? La sienne ne peut pas être prise. Maintenant, vous êtes mes invités. Si vous voulez voyager dans ce pays, vous devez apprendre nos voies.
| CARTER
| (''à ses coéquipiers'') Je pense que devrions juste repartir tant que nous y sommes.
| JACKSON
| Si nous apprenons leurs coutumes tout ira bien. C'est une occasion incroyable d'étudier une culture ancienne de près.
}}
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Quand une femme... sauve la vie d'un homme,... on doit respecter la sienne. Étrangers, vous êtes les bienvenus chez moi. Mais si vous devez traverser nos terres, il vaut mieux que vous appreniez nos rituels.
| CARTER
| (''à ses coéquipiers'') En ce qui me concerne, je n’ai pas tellement envie de m’éterniser.
| JACKSON
| Il suffit d’apprendre leurs règles et il n’y aura plus rien à craindre. C’est quand même une occasion inespérée d’étudier une culture disparue.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
; EXT &mdash; VILLAGE DE MOUGHAL &mdash; JOUR
''Des tentes colorés sont alignées dans une prairie. Des feux brûlent à côté des tentes. Des lamas broutent à côté du camp. SG-1 s'approche du village, marchant à côté des cavaliers. Abu marche avec eux.''
|-
| {{dialogue
| VILLAGEOIS (V/O)
| Ils reviennent ! Ils ont trouvé Abu !
}}
| {{dialogue
| VILLAGEOIS (V/O)
| Ils sont revenus ! Ils ont trouvé Abu !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Une femme soulève un voile de tente, porte les yeux sur Abu et sourit avec soulagement. Abu lui fait un signe du bras. Accrochant un voile sur son visage, de manière à ce que seuls les yeux soient visibles, elle sort de la tente et accourt vers le groupe qui approche.''
|-
| {{dialogue
| VILLAGEOIS
| Abu ! Abu ! Abu !
| ABU
| Mère !
}}
| {{dialogue
| VILLAGEOIS
| Abu ! Abu ! Abu !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''La femme serre Abu dans ses bras. Plusieurs autres femmes sortent de derrière les rideaux, s'approchant des visiteurs avec curiosité. Les villageois sont fous de joie et rient de bon cœur. Une femme prend Carter et la dirige vers une grande tente. Jackson, Teal'c et O'Neill suivent.''
; INT &mdash; TENTE DE MOUGHAL &mdash; JOUR
|-
| {{Dialogue
| JACKSON
| C'est incroyable. Euh, les Mongols qui se sont installés en Chine persique se sont adaptés aux coutumes locales. Mais il y avait une tribu, les Chagataï, qui ont conservé le mode de vie traditionnel des nomades de la steppe. Peut-être que ces Shavadaï sont leurs descendants. Je veux dire par là... euh... ce camp pourrait littéralement appartenir à Gengis Khan. C'est une démonstration vivante d'un mode de vie qui est éteint depuis... neuf cents ans.
}}
| {{Dialogue
| JACKSON
| C'est extraordinaire ! Les Mongols qui s’étaient implantés en Chine finirent par adopter les coutumes locales mais il y avait une tribu, les Chagataï, qui a continué à vivre selon le mode nomade ! Les Shavadaï pourraient bien être leurs descendants... D’ailleurs, ce camp correspond tellement à l’image que nous avons de leur façon de vivre que je m’attends presque à croiser Gengis Khan... Nous sommes revenus neuf cents ans en arrière.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Moughal arrive et rentre dans la tente.''
|-
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Ah ! S'ils vous plait, asseyez-vous.
}}
| {{Dialogue
| MOUGHAL
| Vous êtes là... Et bien, asseyez-vous...
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Il donne son couvre-chef à sa femme et sourit.''
|-
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Maintenant, nous pouvons parler.
| CARTER
| Euh, bien, parc'que je... je ne comprend toujours pas ce qui est arrivé là-bas.
| MOUGHAL
| Au sein de notre peuple, c'est la mort pour une femme qui montre son visage en public.
}}
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Vous pouvez parler maintenant.
| CARTER
| Euh... c'est gentil. Surtout que je n'ait toujours pas compris quel mal j'ai fait.
| MOUGHAL
| Au sein de mon peuple, c'est la mort pour la femme qui montre son visage en public.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter hausse les sourcils en désaccord.''
|-
| {{Dialogue
| ABU
| Ou qui porte les habits d'un homme.
| MOUGHAL
| Les anciennes lois pèsent lourdement ; C'est bien que vous ayez sauvé Abu des chiens. Cela m'a donné un moyen d'empêcher votre mort.
}}
| {{Dialogue
| ABU
| Ou qui porte un habit d'homme.
| MOUGHAL
| Les vieilles valeurs sont profondément ancrées... C’est une chance que vous ayez protégé mon fils... Ça m’a donné un prétexte pour les empêcher de vous tuer.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Moughal s'installe sur un fauteuil de chef de tribu. Abu s'installe au pied de son père.''
|-
| {{dialogue
| CARTER
| Euh, merci pour ça.
| MOUGHAL
| Bientôt, les anciennes lois... ahh... les anciennes voies n'auront plus de raison d'être. Le commerce remplacera un jour la guerre. Voici l'avenir. Nous avons les chevaux et les chameaux les plus forts et les plus rapides. La laine la plus fine...
| ABU
| (''regardant son père et levant un doigt'') Et des médecines. Des drogues d'une puissance sans pareille.
| O'NEILL
| Oh, nous avons quelques drogues sensass de notre cru.
| CARTER
| Et bien, euh... Colonel... Beaucoup de percées en médecine viennent des montagnes, et des... des jungles. Nous devrions vraiment voir ce qu'il a.
}}
| {{dialogue
| CARTER
| Et bien... je vous remercie.
| MOUGHAL
| Un jour, toutes nos coutumes et nos vieilles croyances tomberont en désuétude. Le commerce remplacera la guerre. L’avenir sera une ère d’échange, nous avons déjà les chevaux les plus rapides, les laines les plus douces, les soies les plus fines...
| ABU
| (''regardant son père et levant un doigt'') Et la médecine... des potions d’une puissance redoutable.
| O'NEILL
| Oui, nous aussi on a pas mal de médicaments assez puissants.
| CARTER
| Vous savez, même chez nous un grand nombre de médicaments sont élaborés à base de plantes et de décoctions. Je pense qu’ils ont beaucoup de chose à nous apprendre.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''O'Neill acquiesce.''
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| {{dialogue
| ABU
| Je vais vous montrer. Suivez-moi.
}}
| {{dialogue
| ABU
| Tout vient des montagnes. Suivez-moi.
}}
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| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter commence à se lever pour suivre Abu mais les paroles de Moughal l'arrêtent net.''
|-
| {{Dialogue
| MOUGHAL
| J'ai bien peur... que vous ne puissiez sortir tant que vous n'êtes pas proprement vêtue.
| CARTER
| (''incrédule'') Proprement vêtue ?
| JACKSON
| Euh, vous devriez probablement faire ce qu'ils veulent. Hum, les anthropologues le font tout le temps. Ils... s'habillent et vivent comme le peuple qu'ils étudient.
| CARTER
| Eh bien, je ne suis pas anthropologue.
| O'NEILL
| (''souriant'') Aujourd'hui vous en êtes une.
}}
| {{Dialogue
| MOUGHAL
| J'ai peur que vous ne puissiez sortir avant d’avoir passé une tenue mieux adaptée à votre condition.
| CARTER
| (''incrédule'') À ma condition ?
| JACKSON
| Il a raison. C’est une question de sécurité. Et... les anthropologues disent que c’est capital de s’habiller et de vivre comme les tribus qu’on étudie.
| CARTER
| Mais... je n'ai jamais été anthropologue, moi.
| O'NEILL
| (''souriant'') Maintenant vous l’êtes, ha, ha !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''O'Neill rit en se levant, tapotant Carter sur l'épaule. Carter fait la moue lorsqu'elle regarde son épaule.''
''Teal'c, O'Neill et Jackson sortent de la tente, suivant Abu. Carter suit l'une des femmes. Elle est amenée dans une arrière-cours formée par les dos de plusieurs tentes. Dedans, des femmes remplissent différentes tâches ménagères, leur visage découvert. Elles se lèvent pour entourer Carter, curieuse.''
; EXT &mdash; VILLAGE &mdash; JOUR
''Jackson, O'Neill et Teal'c regardent Abu parler. Un homme se trouve assis devant eux, le haut de son torse exposé. Il a une blessure en voie de guérison juste au dessous de son omoplate.''
|-
| {{dialogue
| ABU
| J'ai utilisé la médecine sur cette blessure causée par une flèche enflammée, lors d'un récent accrochage. L'épaule était sérieusement brûlée. À partir du moment où j'ai commencé le traitement, il n'y avait plus de douleur.
| JACKSON
| Ce pourrait être un anesthésique que nous n'avons jamais vu avant.
| O'NEILL
| Nous devrions en prendre un échantillon et l'analyser.
| JACKSON
| Ouais.
}}
| {{dialogue
| ABU
| Nous avons des pommades contre la douleur. Par exemple, cet homme a reçu une flèche enflammée en pleine poitrine, il était gravement brulé mais dès l’instant où j’ai appliqué la pâte, la douleur a disparu.
| JACKSON
| Peut-être une plante analgésique inconnue chez nous.
| O'NEILL
| On devrait en prendre pour l’analyser.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Jackson, Teal'c et O'Neill suivent Abu qui traverse le camp. Il les invite à rentrer dans une tente.''
; INT &mdash; TENTE &mdash; JOUR
''Ils s'arrêtent, regardant avec étonnement.''
|-
| {{Dialogue
| CARTER
| Daniel, trouvez-moi un anthropologue qui s'habille de la sorte et je mangerai cette coiffe.
}}
| {{dialogue
| CARTER
| Daniel, trouvez-moi un seul anthropologue habillé de cette manière et je vous jure que je mange ce voile.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Les trois hommes regardent Carter, qui se tient debout devant eux, habillée d'une longue robe native bleue vif, portant une coiffe munie d'un voile de soie blanche sur le côté. Cette tenue ressemble plus à un habit pour des occasions spécial que d'une tenue de tous les jours. Jackson est bouche bée, O'Neill sourit. Teal'c regarde tout simplement... en semblant apprécier.''
|-
| {{dialogue
| ABU
| Vous êtes... la plus jolie femme que j'ai jamais vue.
}}
| {{dialogue
| ABU
| Quelle pureté ! Je n’ai jamais rencontré de femme aussi belle. Vous êtes parfaite.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter le regarde, sans voix. Abu commence à cligner des yeux, visiblement dans ses pensées. Il sort de la tente.''
|-
| {{dialogue
| CARTER
| Euh, je suppose que le gamin ne doit pas beaucoup sortir. Écoutez, euh... (''elle prend le voile dans sa main'') Je ne vais pas porter ce truc sur mon visage. Je m'en fiche de savoir la quantité de broderie que ça a. Et cette... robe, ou peu importe comme ça s'appelle. Je veux dire.. Je ne peux pas bouger. Je ne peux pas marcher...
| O'NEILL
| Je ne sais pas. (''balançant sa tête, en souriant''). Ça... ça marche assez bien pour moi. Je, euh...
| JACKSON
| C'est, c'est vous, c'est...
}}
| {{dialogue
| CARTER
| C’est vrai qu’ici, ils n’ont pas de top model... Écoutez, (''elle prend le voile dans sa main'') il n'est pas question que je mette ce truc sur le visage et je me fiche que ce soit une soie brodée du XIV{{e}} siècle et cette... cette robe ou je ne sais pas comment ils appellent ça ici... C’est très lourd et je n’peux rien faire.
| O'NEILL
| Et pourtant plus je vous regarde et... (''balançant sa tête, en souriant'') je sais pas... j'ai l'impression de vous découvrir...
| JACKSON
| Oui, c’est étonnant. On dirait qu’elle a été faite sur mesure. C’est ravissant.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''O'Neill et Jackson s'échange des regards : dans le fond, Teal'c les observe tour à tour. O'Neill et Jackson se tournent vers Carter et parlent
|-
| {{dialogue
| O'NEILL
| ...vous.
| JACKSON
| (''avec un temps de retard'') Définitivement vous.
}}
| {{dialogue
| O'NEILL
| Vous êtes superbe.
| JACKSON
| (''avec un temps de retard'') Absolument superbe...
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter les fusille du regard. Elle met ses mains sur ses hanches et les fixe. O'Neill regarde Jackson et fait des ronds avec son doigt.''
|-
| {{dialogue
| JACKSON
| Euh, euh la bonne nouvelle, c'est... euh, vous aviez raison. L'une des plantes d'Abu semble marcher comme un... un... un anesthésique. Nous en ramenons chez nous pour euh, euh, l'analyser.
| O'NEILL
| Tout bien considéré... Samantha... si nous devions revenir ici, ce serait mieux si nous amenions une équipe entièrement masculine. Sans vouloir vous offenser.
| CARTER
| Eh bien, vu que vous allez faire la fête ce soir et que je dois rester dans cette... yourte qui pue le beurre de yack rance, y a pas de mal. Je vais juste avoir une bonne nuit de sommeil, et espérer avoir plus de chance la prochaine fois.
}}
| {{dialogue
| JACKSON
| Euh... et vous aviez raison à propos de leur médecine. Abu nous a montré une sorte de crème à base de plantes analgésiques. On a pris des échantillons pour les analyser.
| O'NEILL
| Oui. Tous bien considéré... Samantha... si on doit revenir ici, il vaudrait peut-être mieux prendre une équipe uniquement composée d'hommes... sans vous offenser.
| CARTER
| Étant donné le fait que vous allez faire la fête la moitié de la nuit pendant que je serai coincée sous cette tente qui pue le beurre de yack, je ne m'estime pas vexée. J'en profiterai pour dormir en espérant tomber sur une tribu d'Amazones la prochaine fois.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Les hommes la regardent, embarrassés, puis l'un l'autre. Il y a un son étrange à l'extérieur.''
|-
| {{Dialogue
| O'NEILL
| (''chuchotant à Jackson'') Allons-y.
| JACKSON
| (''approuvant'') Ouais.
}}
| {{Dialogue
| O'NEILL
| (''chuchotant à Jackson'') Bon, on y va.
| JACKSON
| (''approuvant'') Ils nous attendent.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Jackson met sa main sur ses lèvres, chuchotant les mots à Carter (NDT : uniquement dans la VO).''
|-
| {{dialogue
| JACKSON
| Bonne nuit.
}}
| {{Dialogue
| JACKSON
| Excusez-nous.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter lève une main à moitié pour dire bonne nuit. O'Neill fait signe de sortir. Jackson et Teal'c sortent. O'Neill est sur le point de suivre, mais il s'arrête et se retourne en souriant.''
|-
| {{dialogue
| O'NEILL
| Ça va aller ?
| CARTER
| Vous doutez encore de moi ? Je n'ai plus peur du noir depuis que j'ai deux ans.
}}
| {{dialogue
| O'NEILL
| Vous vous débrouillerez ?
| CARTER
| Vous doutez encore de moi ? Depuis l’âge de deux ans, je n’ai plus peur du noir mon colonel.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''O'Neill sourit, puis montre de sa main la robe.''
|-
| {{dialogue
| O'NEILL
| Vous êtes magnifique.
}}
| {{Dialogue
| O'NEILL
| Vous êtes superbe.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter salue et O'Neill sort, toujours le sourire aux lèvre. Carter fronce les sourcils, regardant la tente.''
; EXT &mdash; VILLAGE &mdash; NUIT
''La fête bat son plein, avec des tambours et les hommes qui s'amusent. Les hommes sont assis ou debout autour d'un grand feu. Ils mangent et boivent au son de la musique.''
; INT &mdash; YOURTE &mdash; NUIT
''Carter est endormie dans sa yourte, portant la robe bleue. Une main apparait portant un couteau et se place sous sa gorge. Elle se réveille, tente de saisir son arme à côté du lit, mais l'un des attaquants la pousse loin d'elle.''
|-
| {{dialogue
| ATTAQUANT
| Silence !
}}
|
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter se débat. Alors qu'un homme tient toujours le couteau sous la gorge, un autre ligote ses mains et place un bâillon dans sa bouche. Elle est emportée par quelqu'un en dehors de la tente.''
; INT &mdash; YOURTE &mdash; MATIN
''Jackson attend derrière le rideau d'entrée de la tente.''
|-
| {{dialogue
| JACKSON
| Docteur, nous sommes sur le point de partir.
}}
| {{dialogue
| JACKSON
| Capitaine, vous êtes prête ? On y va...
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Jackson commence à entrer dans la tente, mettant sa main sur ses yeux.''
|-
| {{dialogue
| JACKSON
| Docteur, nous sommes sur le point de...
}}
| {{Dialogue
| JACKSON
| Je peux entrer ? J’espère que vous êtes...
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Jackson remarque que Carter n'est plus là, et voit la pagaille résultant de la lutte. L'arme de Carter est toujours là, même si elle n'est plus là.''
|-
| {{dialogue
| JACKSON
| ...partir.
}}
| {{dialogue
| JACKSON
| ...décente.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
; EXT &mdash; FORÊT &mdash; JOUR
''Carter est assise sur une grosse pierre, les mains liées. Abu retire le voile masquant son visage, ôte le foulard de sur sa bouche afin que Carter puisse cracher son bâillon, ce qu'elle fait.''
|-
| {{dialogue
| CARTER
| Tu ferais mieux de me tuer maintenant, parce que je vais parler.
| ABU
| Tenez. Vous pouvez manger et boire.
| CARTER
| Bon sang, qu'est-ce qui te prend par la tête ?
| ABU
| Il y a quelque chose que je veux... plus encore que la vie. Jusqu'à hier, je pensais que c'était impossible. Et puis je vous ai vue, habillé comme ça. Et j'ai su... (''ravi'') votre beauté va pouvoir me l'acheter.
| CARTER
| Que veux-tu dire par {{guil|acheter}} ?
| ABU
| Je vais vous vendre.
| CARTER
| (''choquée'') Tu... tu ne peux pas faire ça.
| ABU
| (''déterminé'') Je peux.
| CARTER
| Je suis un être humain, pas une propriété.
| ABU
| Là où nous allons, les hommes ne sont pas aussi tolérants que mon père. (''agite son index vers Carter'') Soyez avertie.
}}
| {{dialogue
| CARTER
| Tuez-moi dès maintenant parce que je n'me laisserai pas faire.
| ABU
| Tenez, j'ai pris des provisions.
| CARTER
| C'est quoi cette fois ? Un sacrifice rituel ?
| ABU
| Il y a une chose à laquelle je tiens plus, qu’à la vie elle-même... et jusqu'à hier, je n’pensais pas pouvoir l’obtenir... mais quand je vous ai vue, dans cette tenue, j’ai compris que c’était l’occasion. Votre beauté pourra peut-être la monnayer.
| CARTER
| Comment ça la monnayer ?
| ABU
| Je vais vous vendre.
| CARTER
| (''choquée'') Vous n'avez pas le droit !
| ABU
| (''déterminé'') Si je l'ai.
| CARTER
| Je suis un être humain, par une marchandise !
| ABU
| Dans le village où on va, les hommes sont moins tolérants que mon père. (''agite son index vers Carter'') Apprenez à vous taire.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter le fixe des yeux, rongeant son frein.''
; INT &mdash; YOURTE &mdash; JOUR
''Jackson est assis dans la tente de Carter, vérifiant l'arme de poing de Carter toujours clipsée dans le holster de sa veste. Il semble inquiet. O'Neill entre.''
|-
| {{dialogue
| O'NEILL
| Toujours rien ?
| JACKSON
| Non, personne ne l'a vue depuis la nuit dernière.
| O'NEILL
| D'accord, trouve Teal'c, je veux tout le monde équipé et prêt à partir dans quinze minutes.
| JACKSON
| Bien... OK, laisse-moi d'abord parler à Moughal, ce doit être une autre malentendu &mdash; des différences culturelles.
| O'NEILL
| Au diable la culture ; un membre de mon équipe a été neutralisé. C'est un acte hostile.
| JACKSON
| Comment se fait-il que tu envisages toujours le pire des scénarios ?
| O'NEILL
| Je m'entraine.
}}
| {{dialogue
| O'NEILL
| Quelque chose ?
| JACKSON
| Non, personne ne l'a vue depuis hier soir.
| O'NEILL
| Bon, prévenez Teal'c. Je veux tout le monde sur le pied de guerre et prêt à organiser une battue dans quinze minutes.
| JACKSON
| Non, attendez ! Laissez-moi d'abord en parler au chef. Il s'agit peut-être d'un malentendu. Encore une différence culturelle.
| O'NEILL
| Je me fiche de leurs coutumes ! Un membre de mon équipe s'est fait enlever. Pour moi, c'est une prise d'otages.
| JACKSON
| Comment ça se fait que chaque fois, vous imaginiez la pire des situations ?
| O'NEILL
| L'expérience.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Teal'c entre, suivi de Moughal.''
|-
| {{dialogue
| TEAL'C
| J'ai trouvé des empreintes fraiches de sabots menant en dehors du camp.
| O'NEILL
| C'est génial.
| TEAL'C
| Le cheval devrait être identifiable. L'un des sabots était écarté.
| MOUGHAL
| Le cheval appartient à mon fils. Lui aussi n'est plus là.
}}
| {{dialogue
| TEAL'C
| J'ai trouvé des traces de sabots à l'entrée du bois.
| O'NEILL
| Ah bah comme ça, on est fixé.
| TEAL'C
| Les chevaux ne seront pas durs à repérer. L'un des deux a un sabot fendu.
| MOUGHAL
| Ce cheval appartient à mon fils Abu qui a lui aussi disparu.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Teal'c, O'Neill et Jackson fixent Moughal.''
|-
| {{dialogue
| O'NEILL
| OK, Papa, que se passe-t-il ici ?
| MOUGHAL
| (''mal à l'aise'') Je suis aussi ignorant que vous.
| O'NEILL
| Je n'en suis pas si sûr. Maintenant, il a pris le capitaine Carter. Je veux savoir pourquoi.
| MOUGHAL
| (''soupirant'') Parmi les Shavadaï, les femmes ont une grande valeur pour le commerce. Les femmes étrangères par dessus tout.
| O'NEILL
| (''à Teal'c'') Peux-tu m'aider à les pister ?
| TEAL'C
| Maintenant que je sais ce que je cherche, je le crois.
| JACKSON
| (''à Moughal'') Si Abu la rend dans la paix, personne ne sera blessé.<br/>(''à O'Neill'') N'est-ce pas ?
| O'NEILL
| Nous ferons de notre mieux.
| MOUGHAL
| Je vais vous donner des chevaux et vous guider moi-même. Mon fils m'a trahi autant qu'il vous a trahi.
}}
| {{dialogue
| O'NEILL
| Et pourquoi, Chef ? Qu'est-ce qu'il compte faire d'elle ?
| MOUGHAL
| (''mal à l'aise'') Alors ça, je n'en ai pas la moindre idée. Je suis comme vous, j'aimerais...
| O'NEILL
| Je n'vous crois pas. Il a forcément une bonne raison, alors je veux savoir pourquoi.
| MOUGHAL
| Dans les peuplades de la steppe, les femmes sont les meilleures monnaies d'échange. Surtout les étrangères, elles ont beaucoup de valeur.
| O'NEILL
| (''à Teal'c'') Vous pourrez les retrouver ?
| TEAL'C
| Maintenant que je sais où les chercher, je pense que oui.
| JACKSON
| (''à Moughal'') On veut seulement récupérer le capitaine. Il n'y aura pas de blessé.<br/>(''à O'Neill'') N'est-ce pas ?
| O'NEILL
| On fera c'qu'on pourra.
| MOUGHAL
| Je fais seller des chevaux et je vous accompagne dans la forêt... Mon fils m'a trahi autant que vous.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Moughal sort de la tente. Les membre de SG-1 s'échangent des regards sombres, puis le suivent.''
; EXT &mdash; FORÊT &mdash; JOUR
''Carter est attachée à un cheval, qui est guidé par Abu lui aussi à cheval. Ils approchent d'un autre village. Ce village n'est pas aussi haut en couleurs que le camp d'Abu. Les villageois sont habillés différemment, les animaux ruminant autour des tentes sont des bovins. La robe bleue de Carter fait presque tache parmi les couleurs grises et brunes. Abu se dirige vers le centre du village. Les hommes présents les fixent du regard. Les femmes de ce village sont couvertes de voiles noirs par dessus leurs robes.''
''Abu descend de cheval alors qu'un homme de haute stature sort de l'une des tentes. L'homme sort un couteau, mais Abu s'approche malgré tout de lui, la tête haute.''
|-
| {{dialogue
| ABU
| Turghan désirerait peut-être m'offrir la bienvenue. Je suis venu pour faire du commerce.
}}
| {{Dialogue
| ABU
| Tu peux ranger ton arme. Je viens en paix. J'aimerais faire un échange.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Abu se tourne pour regarder Carter. Turghan regarde aussi.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| (''ricanant'') Alors viens, Shavadaï.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| (''ricanant'') Alors suis-moi, Shavadaï.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Turghan se retourne et entre dans sa tente.''
; INT &mdash; TENTE DE TURGHAN &mdash; JOUR
Les mains de Carter sont ligotés devant elle, le voile accroché à son visage. Turghan se fait habiller, assisté par deux femmes.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Vois le fils de mon ennemi, comment il pâlit en ma présence. Tu risques ta tête en venant ici. Et pour quoi ? Tu penses que cela m'intéresse ?
| ABU
| Oui.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Regarde le fils de mon ennemi ! Regarde le trembler de peur en ma présence ! Tu risques ta tête en pénétrant ici... pour une femme ! Tu crois vraiment qu’elle va me plaire ?
| ABU
| Ouais !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Abu défait le voile qui couvre le visage de Carter, puis retire le bâillon de sa bouche.''
|-
| {{dialogue
| CARTER
| Je n'appartiens pas à cet homme. J'ai été enlevée contre ma volonté.
| TURGHAN
| (''regardant Carter, mais parlant à Abu'') D'où vient-elle ?
| ABU
| De la Mer d'Ogada
| CARTER
| Mes amis vont me retrouver. Ils ont des armes plus puissantes que vous pourriez l'imaginer, et ils n'hésiteront pas...
| TURGHAN
| Silence !
}}
| {{dialogue
| CARTER
| Cet homme m'a enlevée ! Je ne lui appartiens pas ! Il m'a amené ici contre ma volonté !
| TURGHAN
| (''regardant Carter, mais parlant à Abu'') D'où est-ce qu'elle vient ?
| ABU
| De l'Océan d'Ogada.
| CARTER
| Mes amis sont déjà à ma recherche. Et ils ont des armes plus puissantes que ne pouvez imaginer. Ils n'hésiteront pas à...
| TURGHAN
| Silence !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter s'arrête de parler et le fixe du regard.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Ou je te fais battre.
| ABU
| Tu pourras faire tout ce que tu veux avec elle... quand elle sera à toi.
| TURGHAN
| (''esquissant un sourire'') Alors je voudrais la voir.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Ou je te jette en pâture à mes chiens !
| ABU
| Quand tu l'auras achetée, tu feras d'elle ce que tu voudras.
| TURGHAN
| (''esquissant un sourire'') Alors je peux la voir.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Abu se tourne et retire la coiffe de Carter.''
|-
| {{dialogue
| ABU
| (''ordonne avec douceur'') Faites un tour sur vous-même.
| CARTER
| (''sans bouger les lèvres'') Non.
}}
| {{dialogue
| ABU
| (''ordonne avec douceur'') Tournez qu'il vous regarde.
| CARTER
| (''sans bouger les lèvres'') Pas question.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Turghan se lève d'un coup, attrape un couteau et le place sous la gorge de Carter.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| (''menaçant'') Doucement.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| (''menaçant'') Tout de suite...
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Il fait un cercle avec son index. Carter le fixe du regard, mais finit par tourner sur elle-même. Turghan garde le couteau sous la gorge de Carter. Quand elle se retrouve à nouveau face à lui, elle détourne son regard.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Ta peau est très claire. Regarde-moi !
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| La peau à l'air douce et fine. Regarde-moi !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter le fixe du regard.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Ses yeux... sont de la couleur des pierres bleues de la rivière.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Les yeux ont la couleur des pierres de la rivière.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Il retire son couteau.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Assieds-toi.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Assieds-toi.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Turghan retourne sur son siège. Abu pose sa main sur l'épaule de Carter mais elle fait un mouvement brusque pour éviter sa main, regardant autour d'elle. Abu s'assied, Carter reste debout.''
|-
| {{dialogue
| ABU
| Es-tu satisfait ?
| TURGHAN
| Dis ton prix.
}}
| {{dialogue
| ABU
| Alors, elle t'intéresse ?
| TURGHAN
| Dis-moi, quel est ton prix ?
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter regarde le sol, le visage de marbre. La lumière extérieure éclaire la tente quand le rideau s'ouvre. Une jeune fille traverse et se met aux genoux de Turghan. Abu se lève d'un bond. La fille tombe son voile. Ils se regardent mutuellement. Carter fronce les sourcils, les observant.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Pourquoi hésites-tu ? Allez, dis ton prix. Or, chevaux, armes. J'ai les meilleurs forgerons dans les montagnes.
| ABU
| Non.
| TURGHAN
| Bien, alors quoi ?
| ABU
| Nya.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Et bien, qu'est-ce que tu attends ? Je suis prêt à payer. En or, en chevaux ou bien en armes. J'ai le meilleur forgeron des montagnes. Je peux te faire faire le sabre de ton choix.
| ABU
| Non !
| TURGHAN
| Bon, qu'est-ce que tu veux ?
| ABU
| Nya !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Tout le monde regarde la jeune fille assise qui sourit, espérant quelque chose de Turghan.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Tu voudrais échanger une femme contre une autre femme ?
| ABU
| Nya n'est pas simplement une autre femme.
| TURGHAN
| Non, elle est ma fille.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Tu voudrais échanger une femme contre une autre femme ?
| ABU
| Nya n'est pas une femme comme les autres.
| TURGHAN
| Non, en effet. C'est ma fille.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Turghan ignore Nya qui sourit à Abu.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Elle se mariera à un chef de village. Le seigneur de guerre du désert Chimakka.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Elle ne peut épouser qu'un chef de clan. Je l'ai promise au guerrier du désert Chimakka.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter fronce les sourcils lorsque Nya se lève et saisit la main de son père.''
|-
| {{dialogue
| NYA
| Père, s'il te plait.
| TURGHAN
| C'est décidé ! Chimakka viendra à la prochaine lune.
| NYA
| C'est dans trois jours.
| CARTER
| Comment pouvez-vous faire ça à votre propre fille ?
| TURGHAN
| Ta beauté n'adoucira ma colère très longtemps. Mon offre pour la femme est de trois cents pièces d'or.
}}
| {{dialogue
| NYA
| Père, je t'en prie.
| TURGHAN
| Elle est à lui. Les noces sont fixées à la prochaine lune.
| NYA
| C'est dans quatre jours.
| CARTER
| Comment pouvez-vous imposer ça à votre fille ?
| TURGHAN
| Ne me provoque pas. Ta beauté ne te donne pas le privilège de me tenir tête. Puisque tu ne te décides pas, je t'offre trois cents pépites d'or.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Il jette un sac à Abu.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Prends-les ou meurs ; de toute façon la femme m'appartient.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Refuse et tu meurs. De toute manière, la femme est à moi.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Alors que Nya regarde Abu espérant, ce dernier finit par prendre le sac d'or.''
|-
| {{dialogue
| ABU
| D'accord.
}}
| {{dialogue
| ABU
| D'accord.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Abu fuit du regard Nya puis sort de la tente. Carter et Nya le regardent sortir. Nya commence à pleurer. Une autre femme vient vers elle et la prend dans ses bras. Alors que Carter regarde Turghan, celui-ci la gifle d'un revers de la main.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Ici, une femme ne parle pas, à moins qu'on ne l'autorise.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Ici, la femme ne parle pas à moins que son maître ne lui en ait donné la permission.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter le défie du regard.''
; EXT &mdash; FORÊT &mdash; JOUR
''Teal'c a un genou posé au sol, scrutant le chemin.''
|-
| {{dialogue
| TEAL'C
| Ils se sont arrêtés ici.
| MOUGHAL
| Pour laisser les chevaux se reposer, et nous devons faire de même. Pendant deux marques.
}}
| {{dialogue
| TEAL'C
| Ils se sont arrêtés là.
| MOUGHAL
| Pour laisser les chevaux se reposer et nous devrios faire de même. Deux heures au moins.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Lors de la pause, Moughal mange, Daniel est assis à ses côtés.''
|-
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Si nous ne les retrouvons pas, je vous paierai tout ce que vous demanderez pour la perte de Carter.
| JACKSON
| Nous ne pouvons pas faire ça, nous ne&hellip; possédons pas nos femmes.
| MOUGHAL
| Vraiment ?
| JACKSON
| Oui. Euh&hellip;
}}
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Si on arrive pas à les retrouver, je vous rembourserais la femme au montant que vous fixerez.
| JACKSON
| Chez nous, les femmes sont affranchies et on ne les vend pas.
| MOUGHAL
| Affranchies ?
| JACKSON
| Libres. Euh&hellip;
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Il regarde au loin O'Neill et Teal'c qui mangent eux aussi.''
|-
| {{dialogue
| JACKSON
| Et nous avons entendu&hellip; des histoires au sujet des femmes shavadaï&hellip; Qu'elles étaient libres. Certaines étaient même des guerrières, combattant avec leurs maris lors des batailles. (''à O'Neill'') Euh&hellip; les femmes mongols pourraient avoir été les légendaires Amazones.
| MOUGHAL
| Chut! Nous ne parlons pas de cela. Les lois pour les femmes ont été faites pour les protéger et les cacher des démons qui nous amenés dans ce lieu.
| TEAL'C
| Les démons ?
| MOUGHAL
| Ce n'est qu'une légende, et qui date de très longtemps ; depuis l'aube de notre temps.
| TEAL'C
| Si les démons sont partis, pourquoi n'avez-vous pas changé les lois ?
| MOUGHAL
| Certains disent qu'ils reviendront. Je pense qu'il s'agit d'une excuse pour mes hommes afin de garder leur voie. Parmi les Shavadaï, même le plus insignifiant des hommes est chef parmi ses femmes.
| JACKSON
| Est-ce pour cela que vous n'avez qu'une femme ? Pour&hellip; servir d'exemple ?
| MOUGHAL
| (''l{{'}}air triste'') Mon peuple voit cela comme une faiblesse.
| JACKSON
| Parce que vous l'aimez ?
}}
| {{dialogue
| JACKSON
| Et j’ai entendu&hellip; une légende à propos d’un groupe de femmes shavadaï qui vivaient comme des hommes. Certaines auraient même combattues auprès de leurs maris pendant les batailles. C’est peut-être de là qu’est partie la légende des Amazones.
| MOUGHAL
| Chut ! Ici, on ne prononce pas leur nom. Bien que nos lois soient strictes, elles ont été faites à la base pour protéger et cacher les femmes des esprits qui veulent s’emparer de leurs âmes.
| TEAL'C
| Les esprits ?
| MOUGHAL
| Mais ce n’est qu’une vieille fable. Inventée à l’aube des temps. Au début de notre civilisation.
| TEAL'C
| Puisque les esprits sont partis, comment se fait-il que les lois n’ont pas changé ?
| MOUGHAL
| On prétend qu’il pourraient revenir. D’après moi, c’est une excuse pour maintenir la hiérarchie. Parmi les Shavadaï, même l’homme le plus pauvre est un prince au milieu de ses femmes.
| JACKSON
| Et c’est pour ça que vous n’avez qu’une seule épouse ? Pour&hellip; avancer vers une réforme ?
| MOUGHAL
| (''l{{'}}air triste'') Mon peuple dit que c'est une faiblesse.
| JACKSON
| Parce que vous l'aimez ?
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Moughal tourne sa tête en direction de Daniel, puis sourit doucement. Daniel lui retourne le sourire.''
; EXT &mdash; CAMP DE TURGHAN &mdash; JOUR
''Abu se cache dans le bois en dehors du camp. Il se faufile jusqu'à la tente des femmes alors que personne ne l'observe et regarde à l'intérieur. Abu siffle comme un oiseau ; Nya lève sa tête et accourt vers l'entrée de la tente.''
|-
| {{dialogue
| NYA
| Mon père va te tuer.
}}
| {{dialogue
| NYA
| Si mon père te voit, il te tue.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Abu tend la main pour caresser son visage.''
|-
| {{dialogue
| ABU
| Viens avec moi. Ce soir.
| NYA
| Tu sais que je ne peux pas. Maintenant vas-t'en, avant qu'ils te trouvent ici.
| ABU
| J'ai écouté le vent, tu viendras. Je t'attendrai près de l'arbre sacré.
}}
| {{dialogue
| ABU
| Sauve-toi avec moi ! Cette nuit !
| NYA
| Il me surveille, c'est trop dangereux. Maintenant, vas-t'en vite avant qu'il te trouve.
| ABU
| On se cachera dans la forêt. Je ne te laisserai pas. Rejoins-moi cette nuit. Je t'attendrai sous l'arbre du ciel.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Abu sourit, caresse son visage une fois de plus, puis se lève et court vers les bois. Nya le regarde partir.''
; EXT &mdash; CAMP DE TURGHAN &mdash; JOUR
''Carter de détourne de Turghan, qui est allongé sur le sol, en train de manger des fruits, ses épouses derrière lui.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Maintenant tu es une Toughaï, femme de la forêt, Que sais-tu faire ? Sais-tu cuisiner ? Filer, tisser, faire des teinture ?
| CARTER
| Je suis une piètre cuisinière, et je ne saurais pas filer, tisser ou teindre même si ma vie en dépendait. Vous avez fait une mauvaise affaire.
| TURGHAN
| Eh bien, d'où tu viens, tu dois avoir fait quelque chose.
| CARTER
| Dans mon monde, je suis une guerrière et une érudite, je fais le travail des hommes.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Maintenant tu es une Toughaï, une femme des montagnes, Qu’est-ce que tu sais faire ? Tu sais cuisiner ? Coudre ? Filer ? Tisser la soie ?
| CARTER
| Je suis mauvaise cuisinière et je serai incapable de coudre même si ma vie en dépendait ! Vous n’avez pas fait une bonne affaire.
| TURGHAN
| Pourtant tu devais bien être utile à quelque chose dans ton pays.
| CARTER
| Dans mon pays, je commande une armée de guerriers et je vais au combat.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Turghan laisse tomber le fruit et se lève sur ses pieds.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Une guerrière. Laisse-moi te dire ce que je fais. (''en se penchant vers Carter'') Je pille et brûle les tentes de mes ennemis. Je massacre les hommes et échange les femmes et les enfants. Pour cela, je suis craint. Et à cause de cette peur, j'ai l'allégeance de vingt-deux tribus.
| CARTER
| Mais vous devez vendre votre fille pour en avoir une vingt-troisième ?
| TURGHAN
| Comment aimerais-tu être pendue la tête en bas, avec des chiffons remplis de poussière fourrés dans ta bouche et tes narines ? Une mort lente par asphyxie.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Tu es un guerrier ! Je doute qu’on emploie les mêmes méthodes ! (''en se penchant vers Carter'') Je pille et je brûle les villages de mes ennemis. J’égorge les hommes et je vends les femmes et enfants ! On me craint et on m’admire. Et c’est pour cette raison que vingt-deux tribus m’ont juré soumission et loyauté.
| CARTER
| Oui mais vous êtes forcé de vendre votre fille pour en avoir une de plus ?
| TURGHAN
| Qu’est-ce que tu dirais d’être pendue par les pieds à un mat, le visage enfoui dans la terre avec du sable dans la bouche et les narines ? Une lente agonie. La mort par asphyxie.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Ils se fixent pendant un instant dans les yeux. Carter détourne le regard en tournant la tête.''
|-
| {{dialogue
| CARTER
| Je suis désolée, je suis sûre que vous savez ce qui est le meilleur pour elle.
| TURGHAN
| Les esprits t'ont amenée ici pour t'enseigner à être une femme.
}}
| {{dialogue
| CARTER
| Je vous demande pardon. Je n’ai pas à vous juger.
| TURGHAN
| Les esprits n’aiment pas les rebelles qui se conduisent en homme. J’vais t’apprendre à être une femme.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter ne semble pas impressionée. Turghan s'en va. Carter cligne des yeux.''
; EXT &mdash; CAMP DES FEMMES DE TURGHAN &mdash; PLUS TARD
''Carter est assise près du feu, découpant une grande assiette de nourriture. Nya entre avec un bras plein de coton, elle le dépose devant l'une des femmes et, en plaçant ses mains sur son visage, commence à pleurer. Toutes les femmes se précipitent pour la réconforter, la conduisant dans une tente.''
''Une fois tout le monde parti, Carter essuie le couteau et le cache dans sa robe. Elle accroche le voile sur son visage et se faufile vers les chevaux. Carter enfourche l'un d'eux et galope vers les bois. L'un des gardes du camp la repère et siffle. Le cheval se cabre, Carter est désarçonnée. Deux gardes sortent en courant des arbres et la saisissent, la relevant sur ses pieds.''
|-
| {{dialogue
| GARDE
| Tu appartiens à Turghan !
| CARTER
| Lâchez-moi, laissez-moi partir !
}}
| {{dialogue
| GARDE
| Personne n'échappe à Turghan !
| CARTER
| Lâchez-moi, laissez-moi partir !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Les gardes la ramènent vers le camp.''
; EXT &mdash; TENTE DE TURGHAN &mdash; JOUR
''Carter est de nouveau ligotée, à genoux aux pieds de Turghan. Le garde tend le couteau qu'elle avait caché à Turghan.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Quel genre de femme es-tu ? Ne respectes-tu rien ? Ne te soucies-tu de personne d'autre que de toi-même ?
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Comment tu as pu rester en vie dans ton monde ? Tu ne respectes rien ! Tu ne penses à rien d’autre qu’à toi-même ?
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Il regarde les femmes se tenant autour de lui.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Celles-ci étaient responsables de toi, maintenant, à cause de toi, elle seront punies.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Elles étaient chargées de ta surveillance mais puisque tu t’es enfuie, elles seront toutes punies par le fouet.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Une des femmes tend un fouet à Turghan. Il le secoue alors qu'elle se retourne et s'agenouille. Turghan déchire la robe de la femme avec le couteau de Carter. Il lève son bras, prêt à la frapper avec le fouet, quand Carter se lève et crie.''
|-
| {{dialogue
| CARTER
| Non ! C'était ma faute. Si vous avez besoin de battre une femme pour vous sentir être un homme, alors battez-moi.
}}
| {{dialogue
| CARTER
| Non ! C’est ma faute ! Si vous avez besoin de battre une femme pour être un homme alors fouettez-moi.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Turghan arrête et la dévisage.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| J'apprécie l'esprit chez mes chevaux, pas chez mes femmes.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| J’apprécie la personnalité et la force des chevaux&hellip; pas des femmes&hellip;
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Turghan arrache la coiffe de Carter et lui attrape les cheveux. En lui tirant la tête en arrière, il l'embrasse violemment.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Tu m'appartiens. Tu apprendras ta place et tu seras obéissante. Ou bien tu vas souffrir bien plus que d'une simple correction.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Tu m’appartiens. Tu resteras à ta place humble et obéissante ou tu rencontreras bien plus cruel que mon fouet.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
; EXT &mdash; CAMP DES FEMMES DE TURGHAN &mdash; JOUR
''Carter est en train de retirer les grains de raisins d'une grappe poue les mettre dans un panier. La robe bleue a disparu, à la place elle est habillée avec la tenue classique des femmes du camp de Turghan.''
|-
| {{dialogue
| NYA
| J'ai entendu ce que vous avez fait pour ma mère.
}}
| {{dialogue
| NYA
| On m’a dit c’que vous avez fait pour ma mère.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter acquiesse en inclinant sa tête.''
|-
| {{dialogue
| NYA
| Je vous suis reconnaissante.
| CARTER
| Ça va aller.
| NYA
| Nous avons toutes peur. Si vous n'obéissez pas, mon père va vous tuer.
| CARTER
| Je sais.
| NYA
| Mon père est un homme bon ; il ne maltraite jamais une femme à moins qu'elle n'ait fait quelque chose de mal.
| CARTER
| À moins...
}}
| {{dialogue
| NYA
| C'était vraiment courageux.
| CARTER
| Merci.
| NYA
| Personne n'aurait osé. Si vous ne lui obéissez pas, il serait capable de vous tuer.
| CARTER
| Je sais.
| NYA
| Mon père est un homme juste. Il ne frappe jamais une femme à moins qu’elle ait commit une faute grave.
| CARTER
| Incroyable...
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter bafouille sans pouvoir prononcer un mot.''
|-
| {{dialogue
| CARTER
| Il n'y a aucune excuse pour frapper une femme, aucune.
| NYA
| Il est un seigneur de guerre puissant ! Nos femmes et nos enfants sont toujours protégés, ont toujours de quoi manger.
| CARTER
| Comment peux-tu le défendre ? Il t'envoie te marier avec un parfait inconnu !
| NYA
| Je n'ai pas le choix. Je ne suis pas libre de choisir.
}}
| {{dialogue
| CARTER
| Rien ne peut justifier le fait qu'on batte une femme, jamais.
| NYA
| C’est un homme et un puissant guerrier. Et puis, ses enfants et ses femmes sont à l’abri du besoin et des attaques d’autres clans.
| CARTER
| Comment tu peux le défendre après qu’il t’ait monnayé à un inconnu comme une vulgaire marchandise ?
| NYA
| Je n'ai pas le choix. Je ne suis pas libre de choisir.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Elle regarde le sol l'air triste.''
|-
| {{dialogue
| CARTER
| Et vous ne le serez jamais jusqu'au jour où l'une d'entre-vous dira non.
}}
| {{dialogue
| CARTER
| Et aucune femme ne le sera jamais à moins que l’une d’entre vous se révolte.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Nya scrute le visage de Carter. Elles restent silencieuses alors qu'une des autres femmes s'approche du feu. Après son départ, Nya se tourne vers Carter.''
|-
| {{dialogue
| NYA
| Je veux le dire. Voulez-vous m'aider ?.
}}
| {{dialogue
| NYA
| J'aimerais bien essayer. Vous voulez bien m'aider ?.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter sourit et tend la main. Nya la prend. Elles se tiennent fermement l'une à l'autre.''
; EXT &mdash; BOIS À L'EXTÉRIEUR DU VILLAGE DE TURGHAN &mdash; JOUR
''Teal'c, O'Neill, Jackson et Moughal sont cachés dans les bois, observant le village.''
|-
| {{dialogue
| TEAL'C
| (''pointant du doigt vers le village'') Les traces conduisent directement là-bas.
| O'NEILL
| Qui possède cet endroit ?
| MOUGHAL
| Un ennemi. Un homme qui tue pour le plaisir. C'est très mauvais.
| O'NEILL
| Alors, nous irons et la récupérerons cette nuit.
| MOUGHAL
| Si nous attaquons, ce sera la guerre. Et Turghan est allié avec vingt-deux clans. Quand il combat, il ne fait aucun prisonnier.
| JACKSON
| Vous voulez dire qu'il va tous vous tuer ?
| MOUGHAL
| Oui. Si vous attendez jusqu'au matin, je vais aller et demander un échange. Il ne peut pas refuser.
| TEAL'C
| Mais que va-t'il arriver au {{dr}} Carter ce soir si nous attendons ?
}}
| {{dialogue
| TEAL'C
| (''pointant du doigt vers le village'') La piste descend vers ce village.
| O'NEILL
| Vous connaissez leur chef ?
| MOUGHAL
| Oui. C'est un ennemi. Un homme qui tue pour le plaisir. Ça n'me dit rien de bon.
| O'NEILL
| Dans ce cas, on ira la délivrer dès cette nuit.
| MOUGHAL
| Si vous l’attaquez, ça provoquera une guerre. Et Turghan a le soutien de vingt-deux tribus. Quand il prend un village, il ne garde aucun prisonnier.
| JACKSON
| Vous pensez qu'il vous tuerait tous ?
| MOUGHAL
| Oui. Si vous pouvez attendre jusqu’au matin, j’irai le voir et je demanderai à acheter la femme. En principe, il ne refusera pas.
| TEAL'C
| Mais si on laisse passer la nuit, qu’est-ce qui arrivera à Carter ?
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Moughal regarde ailleurs.''
|-
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Turghan profitera de sa nouvelle acquisition.
| O'NEILL
| Oh, alors là, il n'a pas la moindre chance.
| JACKSON
| Sur nos terres, si un homme veut une femme, celle-ci peut dire non.
| MOUGHAL
| Personne ne peut dire non à Turghan et vivre.
| O'NEILL
| Dans ce cas on y va maintenant.
}}
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Il fera sûrement l’honneur de sa couche à la nouvelle arrivante.
| O'NEILL
| Ah oui ! Alors de ce côté-là, aucun risque.
| JACKSON
| Là d'où on vient, une femme a toujours la possibilité de dire non.
| MOUGHAL
| Personne ne se refuse à Turghan sans mourir.
| O'NEILL
| Bon ben alors, on y va.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Il se lèvent et se dirigent vers le village.''
|-
| {{dialogue
| HOMME
| Stop ! Descendez !
}}
| {{dialogue
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter et Nya se regardent. Carter se dirige vers le mur de tissu et jette un coup d'œil entre les tentures. Elle voit Moughal et ses coéquipiers.''
|-
| {{dialogue
| CARTER
| (''souriant'') Ouais !
| HOMME
| (''à l'extérieur'') Vous n'avez pas le droit !
}}
| {{dialogue
| CARTER
| (''souriant'') Oui !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Sous le regard de Nya, Carter prend une petite branche du feu et la porte d'un côté de l'enclos. En la posant sur la paille, elle observe alors que la paille, puis les tentures séparant leur enclos du village principal, prennent feu. Tout le monde commence à crier alors que le tissu est englouti par les flammes. Des cris indistincts se font entendre alors que des hommes de tout le camp accourent pour arracher le tissu en feu et éteindre l'incendie.''
|-
| {{dialogue
| CARTER
| Allez, allez Nya, vas-y !
}}
| {{dialogue
| CARTER
| Cours Nya ! Va-t-en !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Nya se dépèche de sortir et se court vers les bois.''
; EXT &mdash; TENTE DE TURGHAN &mdash; JOUR
''Turghan est assis en face de ses nouveaux invités.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| J'ai payé trois cents pièces d'or.
| JACKSON
| (''à Moughal'') C'est beaucoup ?
| MOUGHAL
| (''chuchotant'') Assez pour acheter dix femmes.
| O'NEILL
| (''à Moughal'') Combien êtes-vous prêt à dépenser pour la récupérer ?
| MOUGHAL
| Nous offrirons trois cent cinquantes pièce d'or.
| TURGHAN
| Euh. Elle est difficile. Mais jolie. Un prix rare.
| JACKSON
| (''soupirant'') Quatre cents.
| MOUGHAL
| Quatre cents.
| TURGHAN
| Je pourrais même faire d'elle une femme.
| O'NEILL
| Aah nom d'un chien ! Cinq cents !
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Elle m'a coûté un sac de trois cents pépites d'or.
| JACKSON
| (''à Moughal'') Ça fait beaucoup ?
| MOUGHAL
| (''chuchotant'') Assez pour acheter plus de ving femmes.
| O'NEILL
| (''à Moughal'') Combien êtes-vous prêt à mettre pour la récupérer ?
| MOUGHAL
| Nous t'en offrons trois cents plus cinquante pour te dédommager.
| TURGHAN
| Elle a mauvais caractère. Mais elle est d'une rare beauté. Une vraie splendeur.
| JACKSON
| (''soupirant'') Quatre cents.
| MOUGHAL
| Quatre cents pépites
| TURGHAN
| Je pourrais même lui faire un enfant.
| O'NEILL
| Bon, ça va durer longtemps ? cinq cents pépites !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Moughal regarde O'Neill, stupéfait.''
|-
| {{dialogue
| O'NEILL
| On va vous rembourser.
| TURGHAN
| Pourquoi celle-ci ? J'en ai d'autres plus jeunes, faites pour porter de nombreux fils, assez pour établir votre propre tribu.
| JACKSON
| Elle est une femme de pouvoir pour notre peuple. Non seulement une guerrière, mais aussi une... chamane. Elle connaît les esprits de notre terre. Ils lui diront quand il est temps de planter du grain, quand l'eau sera rare... des choses comme ça.
| TURGHAN
| Vous me prenez pour un fou ?
| MOUGHAL
| Il dit la vérité. Sur la terre d'Ogada, les femmes sont... comme étaient les nôtres il y a longtemps.
| JACKSON
| Ça et beaucoup plus ! Carter est notre chef. Notre peuple a besoin d'elle.
| TURGHAN
| Sortez. Vous n'avez rien de ce que je veux.
| O'NEILL
| Ah ouais ?
}}
| {{dialogue
| O'NEILL
| On vous rembourse.
| TURGHAN
| Pourquoi celle là ? J’en ai pleins d’autres, plus jeunes et faites que pour porter des garçons ! Assez pour former une nouvelle tribu.
| JACKSON
| Elle a&hellip, énormément de valeur pour notre peuple. C’est non seulement une guerrière mais euh&hellip; une shaman. Elle communique avec les esprits de nos terres. Ils lui disent à quelle époque semer les graines pour avoir les meilleures récoltes.
| TURGHAN
| Est-ce que tu me prends pour un idiot ?
| MOUGHAL
| Il dit la vérité. Dans la contrée d’Ogada, les femmes vivent comme vivaient les nôtres avant la loi.
| JACKSON
| Et ce n’est pas tout. Carter est notre chef, nous avons besoin d’elle.
| TURGHAN
| Allez-vous en ! Vous n’avez rien qui m’intéresse.
| O'NEILL
| Ah oui ?
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''O'Neill sort son pistolet et tire, touchant une lampe. Turghan et sa femme sursautent de surprise. O'Neill brandit l'arme. Turghan sort son couteau et s'approche d'O'Neill. Ils se fixent du regard. O'Neill sourit et regarde son arme; Turghan la regarde aussi. O'Neill hoche la tête.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| D'accord.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| D'accord.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
; EXT &mdash; VILLAGE DE TURGHAN &mdash; JOUR
''Turghan se tient dans un cercle formé par son peuple. Il tire en l'air avec son arme. Les gens poussent des cris et se recroquevillent, se couvrant les oreilles. Turghan pousse des acclamations et ses hommes le rejoignent dans un chœur désordonné.''
|-
| {{dialogue
| O'NEILL
| OK, il ne reste plus que cinq balles dans le chargeur, temps de partir.
}}
| {{dialogue
| O'NEILL
| Il lui reste cinq balles encore avant de comprendre qu'il s'est fait berner. On ne traîne pas trop !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''SG-1 et Moughal partent à cheval, Carter en dernière position, les mains attachées à la selle du cheval. Les villageois continuent leurs acclamations alors qu'ils s'éloignent.''
; EXT &mdash; BOIS &mdash; NUIT
''Carter a retrouvé son uniforme du SGC, souriante et heureuse.''
|-
| {{dialogue
| CARTER
| Quel soulagement. Je n'ai jamais été aussi contente de vous voir, les gars.
| O'NEILL
| Oh bien sûr que si ! Vous vous rappelez lorsqu'on était sur P3X-595 ?
}}
| {{dialogue
| CARTER
| Ouf ! J’vous avoue que je suis soulagée. J’ai jamais été aussi heureuse de vous voir.
| O'NEILL
| Mais si rappelez-vous. Vous n’vous souvenez pas ? La dernière fois c’était après la mission sur P3X-992 !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter arrête de sourire.''
|-
| {{dialogue
| O'NEILL
| Vous avez bu ce truc qui vous a fait retirer...
| CARTER
| Hem. On ne vas pas entrer dans les détails maintenant.
}}
| {{dialogue
| O'NEILL
| Vous aviez  bu cet alcool, après vous avez enlevez votre T-...
| CARTER
| Euh... On peut discuter d’un autre sujet ?
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Daniel regarde O'Neill, qui sourit en coin et détourne le regard.''
|-
| {{dialogue
| CARTER
| Moughal, je voulais vous remercier pour votre aide.
| MOUGHAL
| (''l{{'}}air calme'') Nous partirons à la première lueur.
| CARTER
| Je ne vous blame pas pour ce qu'Abu a fait. Je ne vous blame pas non plus d'ailleurs.
| MOUGHAL
| Il souffre de la même folie que moi quand j'étais jeune.
}}
| {{dialogue
| CARTER
| Moughal, merci d’être venu à mon secours.
| MOUGHAL
| (''l{{'}}air calme'') Nous partirons au lever du soleil.
| CARTER
| Je n’vous en veux pas du tout pour c’qu’Abu a fait. Je n’peux pas lui en vouloir non plus d’ailleurs.
| MOUGHAL
| Il souffre de la même folie que celle qui m’a frappé à son âge.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter fronce les sourcils, perplexe.''
|-
| {{dialogue
| JACKSON
| C'est comme ça qu'il appellent l'amour.
| CARTER
| OK, je vois.
}}
| {{dialogue
| JACKSON
| Chez nous, on appelle ça l'amour.
| CARTER
| Compris.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Moughal fixe les yeux sur le feu.''
; EXT &mdash; CAMPEMENT DE SG-1 &mdash; À L'AUBE
''Teal'c monte la garde pendant que tout le monde dort. Des bruits de sabots se font entendre, approchant du camp. Tout le monde sauf Daniel se lève instantanément, armes prêtes. Abu arrive à cheval.''
|-
| {{dialogue
| ABU
| S'il vous plait, vous devez m'aider.
| CARTER
| Que s'est-il passé ? Où est Nya ?
}}
| {{dialogue
| ABU
| Doucement ! Doucement ! J’vous en prie ! J’ai besoin de votre aide.
| CARTER
| Que s'est-il passé ? Où est Nya ?
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Jackson se réveille aussi, en alerte lui aussi.''
|-
| {{dialogue
| ABU
| Elle est venue vers moi, exactement comme le vent a dit qu'elle le ferait. Mais avant que l'on puisse tracer notre chemin, son père nous a attrapés. Et maintenant, si vous ne m'aidez pas, elle sera lapidée à mort.
}}
| {{dialogue
| ABU
| Elle est venue me trouver près de l’arbre, comme prévu. Mais on n’avait pas fait dix mètres que son père la faisait enlever. Il faut qu’on la libère sinon elle sera lapidée à mort.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Tout le monde le regarde, horrifié.''
|-
| {{dialogue
| ABU
| Que je sois maudit pour la folie. Il aurait été préférable que je la laisse pour qu'elle soit mariée à Chimakka.
| MOUGHAL
| Je ne voudrais pas voir quelque chose auquel je tiens aller vers Chimakka.
| O'NEILL
| Puis-je avoir un peu de clarification là ? Son propre père a ordonné qu'elle soit lapidée à mort... c'est ça ?
| ABU
| Parce qu'elle a enfreint la loi de la terre.
| MOUGHAL
| Turghan est obligé d'accomplir la loi, d'autant plus lorsqu'elle s'applique aux siens. Elle doit servir d'exemple.
| CARTER
| On doit y retourner maintenant !
| O'NEILL
| Négatif.
| CARTER
| Elle ne doit pas avoir plus de seize ou dix-sept ans !
| O'NEILL
| Capitaine, si on revient là et qu'on reprend cette petite fille, nous pourrions déclencher une guerre sur cette planète.
| CARTER
| Depuis quand êtes-vous un politicien, mon colonel ?
| O'NEILL
| Doucement, capitaine.
| CARTER
| ''De Opresso Liber''. Libérer de l'opression. La devise des forces spéciales.
| O'NEILL
| Je sais de quoi il s'agit. C'est notre monde, là c'est le leur.
| JACKSON
| Avons-nous le droit d'interférer avec leurs coutumes ou... réinterpréter leurs lois ?
| CARTER
| Oui ! Peut-être que vous ne le saisissez pas les gars, mais il sont sur le point de tuer cette adolescente. Et tout ça parce qu'elle est amoureuse de ce garçon ?
| ABU
| S'il vous plait, utilisez vos armes et libérez-la.
| MOUGHAL
| Le colonel a raison. Cela signifierait la guerre, Abu. Mon fils, tu dois... choisir, entre une femme, et ton peuple.
| ABU
| Je ne peux pas.
}}
| {{dialogue
| ABU
| C’est ce que je mérite pour ma folie ! J’aurai mieux fait de la laisser épouser Shimaka.
| MOUGHAL
| Je n’enverrai pas la dernière des vermines au camp de Shimaka.
| O'NEILL
| Euh ! J’aurai besoin d’un petit éclaircissement là ! Turghan lui-même va ordonner que sa fille soit tuée à coup de pierre ?
| ABU
| Parce qu'elle a enfreint la loi du village.
| MOUGHAL
| Et il doit la punir afin de maintenir l’ordre pour décourager toutes celles qui seraient tentés de lui désobéir. Il n’hésitera pas à la tuer pour l’exemple .
| CARTER
| On doit l’en empêcher ! On y retourne !
| O'NEILL
| Négatif.
| CARTER
| Elle ne doit pas avoir plus de dix-sept ou dix-huit ans !
| O'NEILL
| Oui, et c’est horrible, je sais. Récupérer cette jeune fille de force pourrait déclencher une véritable boucherie.
| CARTER
| Depuis quand vous fermez les yeux quand ça vous arrange ?
| O'NEILL
| Attention capitaine.
| CARTER
| ''De Opresso Liber''. Se libérer de l’oppression. Le mot d’ordre de vos troupes.
| O'NEILL
| Je sais c’que ça veut dire. C’est dans notre monde. Ici, c’est le leur.
| JACKSON
| Est-ce qu’on peut se permettre de se mêler de leurs coutumes ou de juger leurs lois barbares ?
| CARTER
| Oui ! Apparemment, ça n’a pas l’air de vous traumatiser mais ils vont tuer une adolescente simplement parce qu’elle a voulu suivre l’homme qu’elle aime !
| ABU
| J’vous en prie ! Prenez vos armes et sauvez Nya.
| MOUGHAL
| Le colonel a raison. Ça veut dire qu’on s’expose aux représailles. Ce serait la guerre. À toi mon fils. Choisis. Entre la vie d’une femme et celles de tous les villageois.
| ABU
| Non c’est trop dur ! Je n’peux pas.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Moughal étreint son fil, son visage troublé.''
|-
| {{dialogue
| CARTER
| Moi non plus. Nya a enfreint la loi à cause de moi. Je ne peux pas la laisser ici mourir.
| TEAL'C
| Mais s'il s'agit d'une vie, ou de plusieurs...
| JACKSON
| Attendez. Il doit certainement y avoir un autre moyen. Moughal, qu'en est-il des anciennes lois ? Y-a-t'il quelque chose que nous pouvons...
| ABU
| Oui, oui, si nous le combattons avec la loi, Turghan ne peut pas faire la guerre. Père, s'il te plait, pense, souviens-toi... Il doit bien y avoir une loi.
}}
| {{dialogue
| CARTER
| Moi non plus. Je l’ai poussée à désobéir à son père. Je n’ai pas le droit de l’abandonner.
| TEAL'C
| Même si c’est une vie contre des milliers ?
| JACKSON
| Attendez. Il y a surement un autre moyen ! Moughal, dans les premières lois, il n’y aurait pas un ancien texte...?
| ABU
| Oui, oui, si on le contre par la loi, Turghan n’osera pas nous déclarer la guerre ! Père, j’t’en prie, cherche dans ta mémoire. Souviens-toi. Il y a peut-être une loi oubliée.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Moughal se concentre, regardant dans le vague.''
|-
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Il y en a bien une.
}}
| {{dialogue
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
; EXT &mdash; VILLAGE DE TURGHAN &mdash; JOUR
''Les hommes de Turghan se tiennent au centre du village, des pierres à la main. Une Nya en pleurs est forcée de s'asseoir contre un poteau. Turghan fixe le sol, le visage impassible. Nya regarde d'un homme à l'autre. Personne n'a d'expression, ils la fixent simplement.''
|-
| {{dialogue
| NYA
| Père, pardonne-moi.
}}
| {{dialogue
| NYA
| Père, pardonne-moi.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Turghan s'approche de Nya et s'agenouille. Il met une main sur son épaule puis tient l'arrière de sa tête et lui soupire à l'oreille.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Je te pardonne.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Nya, je te pardonne.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Nya ferme ses yeux. Turghan se relève. Nya le regarde. Il se tourne vers la mère de Nya qui pleure dans les bras d'une autre femme. Son visage change.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Lapidez-la !
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Tuez-la !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Les femmes pleurent. Les hommes lèvent leurs mains pour lancer les pierres. Nya regarde effrayée, et détourne sa tête.''
|-
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Arrêtez !
}}
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Arrêtez !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Alors que Moughal entre dans le village, les hommes laissent tomber leurs pierres et tirent leurs épées.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Tu n'as aucun droit ici, Shavadaï.
| ABU
| La lapidation peut être défiée
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Tu es sur mon territoire, Shavadaï.
| ABU
| Un autre chef peut demander un duel&hellip;
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Nya relève la tête lorsqu'Abu marche derrière son père.''
|-
| {{dialogue
| ABU
| Par un autre chef.
| TURGHAN
| Il n'y a pas une telle loi.
| MOUGHAL
| Il y en a une. Dans le chant d'Arkhan-tyr. Les esprits fortifieront la main du juste.
| TURGHAN
| Je ne combattrai pas un infirme.
| MOUGHAL
| Tu dois.
| TURGHAN
| Tu insultes mon honneur en insinuant que je m'engagerais dans un tel massacre. Tu perdras, et ma fille mourra de toute façon. Donc à moins qu'il y ait un autre chef qui va défier ma décision...
}}
| {{dialogue
| ABU
| &hellip;dont l’enjeu sera le sort du condamné.
| TURGHAN
| Ah oui ? Et en vertu de quoi ?
| MOUGHAL
| D’une ancienne loi. Dans la chanson d’Arkhan-tyr, les esprits nous accompagnent et soutiennent la main du juste.
| TURGHAN
| Je refuse de combattre un vieillard.
| MOUGHAL
| Tu n'as pas le choix.
| TURGHAN
| Tu insultes mon honneur en supposant que je m’abaisserais à une telle lâcheté. Tu perdrais et ma fille serait tout de même condamnée. À moins qu’il n’y ait un autre chef ici présent qui veuille me provoquer...
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter ôte son casque et s'avance aux côtés d'Abu.''
|-
| {{dialogue
| CARTER
| Je relève le défi.
}}
| {{dialogue
| CARTER
| Je relève le défi.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Les femmes du village esquissent un sourire plein d'espoir. O'Neill ne semble pas surpris.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Toi ? Tu me harcèles.
| CARTER
| Alors combattez. Voici votre chance de me clouer le bec une bonne fois pour toutes.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Tu oses ? Tu oses prétendre au combat ?
| CARTER
| Acceptez. C’est l’occasion rêvée de me clouer le bec une bonne fois pour toutes.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Turghan regarde Moughal, qui sourit de manière encourageante.''
|-
| {{dialogue
| TURGHAN
| Je me conformerai à la sagesse des esprits. Qu'ils décident avec justice.
}}
| {{dialogue
| TURGHAN
| Que les esprits nous guident. Je m’engage à me plier à leur volonté. Et que le meilleur remporte ce duel.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter approuve.''
; EXT &mdash; VILLAGE DE TURGHAN &mdash; JOUR
''Carter retire ses armes et les donne à O'Neill.''
|-
| {{dialogue
| O'NEILL
| Donc quand vous vous trouvez dos au mur, et qu'il n'a pas de lendemain, prenez juste un jour à la fois, et rappelez-vous, plus ils sont gros... et cetera.
| CARTER
| Vous ne pensez pas que je peux gagner.
| O'NEILL
| Bien sûr que si. Je suppose que vous avez au moins quelques bases d'entraînement en combat rapproché.
| CARTER
| Ouais, niveau trois, expert.
| O'NEILL
| (''lui tapotant sur l'épaule'') Vous allez assurer.
}}
| {{dialogue
| O'NEILL
| Bon alors quand vous êtes au pied du mur et qu’il n’y a pas d’autre issue, réfléchissez vite et trouvez son point faible. Et  n‘oubliez pas, plus ils sont costauds, etc., etc.
| CARTER
| Vous n’me croyez pas de taille à lutter ?
| O'NEILL
| Bien sûr que si. Vous avez bénéficié d’un entraînement aux corps à corps, arts martiaux...
| CARTER
| Oui, niveau trois supérieur.
| O'NEILL
| (''lui tapotant sur l'épaule'') Bon ben je vous fais confiance.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter lève les yeux au ciel et s'approche de Turghan, qui attend. Elle lève les mains en position de boxe.''
|-
| {{dialogue
| O'NEILL
| (''à Moughal'') Donc juste par curiosité, comment les esprits déterminent qui gagne ?
| MOUGHAL
| C'est un combat jusqu'à la mort.
| O'NEILL
| Jusqu'à la mort ?
}}
| {{dialogue
| O'NEILL
| (''à Moughal'') Une question par curiosité : Comment est-ce que les esprits déterminent qui gagne ?
| MOUGHAL
| Il s'agit d'un combat à mort.
| O'NEILL
| À mort ?
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Turghan sort une grande lame courbée. Elle capte la lumière et scintille. Carter semble stupéfaite et regarde son équipe.''
|-
| {{dialogue
| O'NEILL
| Hé, personne n'avait parlé de...
}}
| {{dialogue
| O'NEILL
| Hé, personne n'a jamais parlé...
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Les hommes de Turghan sortent soudainement leurs couteaux, les tenant sous les gorges d'O'Neill, Jackson et Teal'c.''
|-
| {{dialogue
| O'NEILL
| ... couteaux.
}}
| {{dialogue
| O'NEILL
| ... de couteaux.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter sort une lame de huit pouces d'un fourreau sur sa cuisse et la brandit.''
''Carter et Turghan se battent. Les deux sont rapides et agiles. O'Neill, toujours sous la menace d'un couteau, manipule discrètement son fusil. Carter est la première à faire couler le sang, en entaillant Turghan aux côtes. Ses gens sont stupéfaits. Turghan attaque avec une fureur accrue. Ils se battent en va-et-vient. Turghan frappe Carter, qui tombe au sol. Il abaisse son couteau sur elle, mais elle évite le coup, le frappe et se relève. Utilisant ses compétences avancées de niveau trois, elle désarme Turghan et le met à terre, son couteau à la gorge. Nya, les mains toujours attachées dans le dos, accourt.''
|-
| {{dialogue
| NYA
| Carter, ne le tuez pas.
| CARTER
| Je n'en ai pas l'intention.
| NYA
| Vous avez gagné. Je suis libre de partir avec Abu.
| CARTER
| (''à Turghan'') Je veux l'entendre de votre bouche.
| TURGHAN
| (''à contrecœur'') Elle est libre de partir.
| CARTER
| Et les Shavadaï ?
| TURGHAN
| De par la loi, il ne peut pas y avoir de guerre entre nous.
| CARTER
| Et moi ?
}}
| {{dialogue
| NYA
| Non, j’vous en prie, ne l’tuez pas !
| CARTER
| Je n'en ai pas l'intention.
| NYA
| Elle a gagné. Je suis libre de partir avec Abu.
| CARTER
| (''à Turghan'') Je veux l'entendre de votre bouche.
| TURGHAN
| (''à contrecœur'') Qu’elle épouse qui elle veut.
| CARTER
| Et il n’y aura pas de représailles ?
| TURGHAN
| J’ai perdu donc d’après nos lois, je dois m’incliner.
| CARTER
| Et moi ?
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Turghan ne dit pas un mot. Carter appuie encore plus le couteau sous la gorge.''
|-
| {{dialogue
| CARTER
| Et moi ?
| TURGHAN
| Tu as gagné. Tu es libre aussi de partir.
}}
| {{dialogue
| CARTER
| Et moi ?
| TURGHAN
| Vous m’avez vaincu. Vous êtes libres de rentrer chez vous.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter retire le couteau et se lève. Elle se tourne vers son commandant. O'Neill repousse le couteau de sa gorge et sourit.''
; EXT &mdash; VILLAGE DE MOUGHAL &mdash; JOUR
''Carter, O'Neill, Teal'c et Jackson se retrouvent avec Moughal, Abu, Nya et la mère d'Abu.''
|-
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Vous ne voulez pas rester pour la mariage ?
| O'NEILL
| Ahh, un mariage de six jours. Vous savez, on doit vraiment repartir.
| ABU
| C'est un temps de réjouissance !
| JACKSON
| Mais nous vous souhaitons à toi et à Nya de longues années de bonheur, et aussi beaucoup de fils.
}}
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Mais vous ne restez pas pour le mariage ?
| O'NEILL
| Oh non ! C’est trop long. Six jours de fête ! Nous devons rentrer dans notre pays.
| ABU
| Nous n’vous oublierons pas !
| JACKSON
| Nous non plus et nous vous souhaitons un grand mariage et une vie de bonheur et beaucoup de beaux garçons.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter donne un coup de coude dans les côtes de Jackson.''
|-
| {{dialogue
| JACKSON
| Et des filles !
}}
| {{dialogue
| JACKSON
| Et de filles !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Carter sourit. Abu et Nya sourient aussi l'un l'autre. Moughal sourit et salue de la tête.''
|-
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Tous les Shavadaï, soyez libres !
}}
| {{dialogue
| MOUGHAL
| Que toutes les femmes enlèvent leurs voiles !
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Il y a des acclamations et des applaudissements, et la barrière de tissu séparant les femmes du reste du village tombe. Pour la première fois, les femmes se tiennent en public sans voiles. Elles ont l'air très heureuses.''
|-
| {{dialogue
| MOUGHAL
| C'est comme ça qu'on se souviendra de vous, Carter.
}}
| {{dialogue
| MOUGHAL
| À partir d’aujourd’hui, toutes les femmes de mon peuple seront libres.
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
''Alors que ses coéquipiers la regardent, Carter sourit. Les bras enroulés l'un autour de l'autre, Abu et Nya regardent l'équipe se retourner et partir.''
; EXT &mdash; PLANÈTE &mdash; JOUR
''L{{'}}équipe se rapproche de la Porte des étoiles.
|-
| {{dialogue
| CARTER
| Donc tu penses que ce nouvel anesthésique deviendra un nouveau médicament miracle sur Terre ?
| JACKSON
| Eh bien, si c'est le cas, je parie que quelqu'un d'autre en aura les mérites. Nous ne pouvons même pas dire d'où cela vient.
| O'NEILL
| Mince. Je suppose que je dois annuler cet interview dans ''Oprah''.
| TEAL'C
| C'est quoi un {{guil|Oprah}} ?
}}
| {{dialogue
| CARTER
| Alors vous croyez que cette nouvelle anesthésie va révolutionner notre médecine ?
| JACKSON
| Possible. Mais comme on n’pourra jamais révéler son origine, On n’aurait droit ni à la gloire, ni aux honneurs.
| O'NEILL
| Oh c’est dommage ! Moi qui espérais avoir le prix Nobel.
| TEAL'C
| Ah et c’est quoi {{guil|Nobel}} ?
}}
|-
| colspan="2" style="background-color: #DCDCDC;" |
; GÉNÉRIQUE DE FIN
|}
|}
{{Palette Retranscriptions Épisodes de Stargate SG-1
{{Palette Retranscriptions Épisodes de Stargate SG-1

Dernière version du 13 janvier 2025 à 13:54

Version originale traduite Version française
PRÉAMBULE
EXT — PLANÈTE — JOUR

Carter sort précipitamment du trou de ver, qui se ferme juste derrière elle. La planète est verdoyante ; de grands arbres entourent la Porte des étoiles. Elle retrouve O'Neill, Daniel et Teal'c qui font de la reconnaissance. Des vieux blocs de pierre taillée sont répandus tout autour.

JACKSON Quelle pagaille !
TEAL'C Ce temple a été détruit il y a longtemps.
O'NEILL Bougeons-nous de là avant de rencontrer quelqu'un qui se souvient pourquoi.
JACKSON Y'a eu de la bagarre !
TEAL'C C'était certainement un ancien lieu de culte.
O'NEILL Autant explorer les environs avant de tomber sur les hommes qui ont fait ça.

O'Neill remet ses lunettes de soleil. L'équipe le suit et ils s'éloignent de la Porte des étoiles.

EXT — PRAIRIE — JOUR

Depuis les jumelles, on peut observer une prairie.

JACKSON Y'a aucun signe de vie humaine.
TEAL'C Ce pourrait être une espèce de zone interdite.
JACKSON Aucune trace de vie.
TEAL'C C'est sûrement une zone abandonnée.

On entend un bruit distant d'aboiement.

CARTER Attendez, j’entends quelque chose. On dirait... des chiens.
CARTER Attendez, j'entends du bruit. On dirait des... chiens.

O'Neill regarde à nouveau au travers des jumelles. Le son des aboiement devient plus fort. Tout à coup, quelqu'un apparait, courant depuis une colline. Il regarde derrière lui. Les aboiement s'intensifient.

Il s'agit d'un adolescent, avec des cheveux longs et lisses, vêtu de manière exotique. Il hurle alors qu'il fuit ; quatre gros chiens apparaissent aussi, le pourchassant. Ils bondissent sur le garçon, attrapant ses vêtements.

ABU Ahhhhh ! Ahhhhh!
ABU Ahhhhh ! Ahhhhh!

O'Neill lâche ses jumelles.

O'NEILL C'est un gamin. Il va se faire dévorer. Faut intervenir !

SG-1 se dirige vers le jeune garçon en fuite. Abu s'arrête, entouré par les chien. Les chiens commencent à bondir sur lui, tirant ses vêtements.

ABU Non ! Au secours ! Non ! Aidez-moi ! Ahhhh !
ABU Aïïïïeeee ! Ahhhhh ! Aïïïïeeee ! Lâchez-moi !

Abu tombe sur ses genoux par la force des chiens qui le tirent.

ABU Ahhhhh ! Ahhhhh ! Au secours !
O'NEILL (s'agitant et tirant en l'air) Hé ! Fichez le camp !
ABU Ahhhhh ! Ahhhhh ! Lâchez-moi !
O'NEILL (s'agitant et tirant en l'air) Allez ! Fichez le camp ! Allez !

Surpris, les chiens se retournent et s'enfuient. Abu se redresse et se tourne pour voir ses sauveteurs. Teal'c et Carter passent devant lui pour chasser les chiens. O'Neill et Jackson s'arrêtent devant lui.

O'NEILL Ça va ?
O'NEILL Ça va ?

Abu semble confus.

O'NEILL Ça... va ? Ça...
ABU Oui, ça va. Grâce à vous. Mais pardonnez-moi. Je suis Abu des Shavadaï.
JACKSON Shavadaï ?
ABU Le peuple de la steppe.
JACKSON Eh bien... Bonjour ! Je suis, euh... Daniel Jackson. Voici...
O'NEILL Jack.
JACKSON Jack.
ABU Vous n'êtes pas... du peuple de la rivière.
O'NEILL Euh, non.
JACKSON Nous sommes... Nous sommes des voyageurs venant de très loin.
ABU De la Mer d'Ogada ?
O'NEILL (fait une pose, puis approuve) Cer... Certainement.
ABU (sourit) Nous n'avons jamais rencontré quelqu'un d'aussi loin. Vous serez doublement bienvenus dans le camp de mon père.
JACKSON (montre ses équipiers qui s'approchent derrière le garçon) Voici Teal'c, et voici le docteur Carter.
TEAL'C Les chiens sont partis.
CARTER Pour l'instant.
O'NEILL Rien de cassé ? Vous... blessé ? Mordu ?
ABU Non ! Ca va, je vais bien ! Heureusement que vous étiez là ! Mais je m’présente, Abu de la tribu Shavadaï !
JACKSON Shavadaï ?
ABU Le peuple de la steppe.
JACKSON Eh bien... Bonjour ! Je m'appelle Daniel Jackson, et voici...
O'NEILL Jack.
JACKSON Jack.
ABU Des étrangers ? Vous n'êtes pas le peuple des rivières ?
O'NEILL Euh, non, euh...
JACKSON Nous sommes des voyageurs. Notre pays est très loin d’ici.
ABU Vers l’Océan d’Ogada ?
O'NEILL (fait une pose, puis approuve) Euh... oui, par là, oui.
ABU (sourit) Nous n’avons jamais rencontré des tribus aussi éloignées ! Mon père sera enchanté de vous recevoir dans son camp !
JACKSON (montre ses équipiers qui s'approchent derrière le garçon) Voici Teal'c, et le capitaine Samantha Carter.
TEAL'C Les chiens sont partis.
CARTER Pour l'instant.

Abu semble choqué lorsqu'il voit l'apparence de Carter. Il baisse sa tête et s'éloigne d'elle, se déplace et se cache à moitié derrière O'Neill.

ABU C'est une femme ?
O'NEILL Oh, ouais.
CARTER Est-ce... Est-ce que j'ai quelque chose qui sort du nez, ou bien...
ABU On dirait une femme.
O'NEILL On dirait, oui.
CARTER Qu’est-ce qu’il y a ? J’me suis mis de la boue sur le menton ou quoi ?

Carter s'avance ; Abu ne la regarde pas. Jackson observe l'attitude d'Abu, puis se déplace pour se mettre devant Carter.

JACKSON (à Carter) Il semble vraiment contrarié. Ce doit être une espèce de chose culturelle.
JACKSON (à Carter) Il a l’air troublé. Je présume que c’est un problème de choc culturel. Demandez-lui !

Carter est étonnée, puis se place devant Abu.

ABU Non ! Je ne peux pas vous regarder !
CARTER OK, maintenant je suis blessée.
ABU Non ! Je n’dois pas vous regarder !
CARTER Je vais finir par m’vexer.

On entend un bruit de sabots, puis trois chevaux arrivent au sommet de la colline où Abu est apparu. Les trois portent des cavaliers. Abu lève les yeux.

CAVALIER Shomo ! Abu !
ABU (à O'Neill, avec désespoir) Vous devez la prendre. Vous devez la prendre et partir ! Allez !
CAVALIER Yola, Abu !
ABU (à O'Neill, avec désespoir) Il ne faut pas qu'ils la voient ! Emmenez la femme et partez ! Partez ! Allez-vous en !

Jackson et Teal'c se tiennent aux côtés de Carter, d'Abu et O'Neill lorsque les cavaliers galopent vers eux. Abu accourt vers les nouveaux-venus pour les accueillir.

ABU Raga ! Raga ! Ces personnes... elles sont de la Mer d'Ogada
CAVALIER (incrédule) L'un d'entre eux est une femme ?
ABU Oui.
JACKSON (étonné) Colonel, je pense que ces personnes sont des Mongols.
O'NEILL C'est une bonne nouvelle ?
CARTER Daniel, dites-moi ce que j'ai mal fait pour que je règle ça.
ABU Raga ! Paix mes frères ! Ce sont des amis ! Ils viennent de l'Océan d'Ogada !
CAVALIER (incrédule) Il y a une femme parmi eux ?
ABU Oui.
JACKSON (étonné) Étonnant, ils ont vraiment le type mongols.
O'NEILL Et c'est une bonne nouvelle ?
CARTER Vous avez une idée de ce que j’ai pu faire de si offensant ?

Le cavalier descend de cheval et s'approche de l'équipe. Abu se met en travers de lui, essayant de le retenir.

ABU (plaidant) Non, Non... Non, laissez-les partir.
ABU (plaidant) Non ! Non ! laissez-les partir !

Jackson se dirige vers l'homme, regardant Carter.

JACKSON Il a raison. Nous allons la prendre avec nous et partir.
JACKSON On s'en va, d'accord ? On prend la femme et on s'en va !

Le cavalier tire son épée, poussant Abu et Jackson de côté. Le deuxième cavalier tire aussi son épée tandis que le troisième prend son arc et arme une flèche en direction du groupe. Jackson, Teal'c, O'Neill et Carter se tiennent sur place, le regard sombre.

FIN DU PREAMBULE
GENERIQUE
EXT — PRAIRIE — JOUR

Il semblerait que l'on arrive à une confrontation, jusqu'à ce qu'O'Neill dégaine son arme de poing et tire en l'air. Les chevaux sont effrayés, surpris par le son émis ; les cavaliers tentent par tous les moyens de maîtriser leur monture. O'Neill agite son arme, un sourire au coin des lèvres. Le premier cavalier pousse Abu, mais Teal'c a sa lance goa'uld alignée vers eux, O'Neill a son pistolet pointé dans leur direction et Carter les tient en joue avec un MP-5.

Un autre cheval portant un homme arrive au sommet de la colline.

MOUGHAL Yollo aye !
MOUGHAL Yollo aye !

Le cheval galope alors vers le groupe. Alors qu'il s'approche, les cavaliers se tournent vers lui et baissent leurs armes. L'homme s'arrête entre les deux groupes. Abu s'approche de lui et tend sa main vers lui.

MOUGHAL Mon fils. Comme tu ne revenais pas, j'ai craint que tu ne sois mort.
ABU Je serais dans l'estomac des chiens à l'heure actuelle, s'ils n'avaient pas été là.
MOUGHAL Mon fils... Comme tu ne revenais pas, je t'ai cru en danger.
ABU Je m'serais fait manger par les chiens... s'ils ne m'avaient pas sauvé.

Il pointe du doigt SG-1. Moughal regarde l'équipe ; ils baissent doucement les armes et la garde. Il regarde ses hommes en les désapprouvant.

MOUGHAL Est-ce là une manière d'accueillir un étranger ?
CAVALIER N°1 Celui-là... (Il pointe Carter) ... est une femme.
O'NEILL Quel sens de l'observation.
ABU Père, ils viennent de la Mer d'Ogada ; ils ne connaissent pas nos voies.
MOUGHAL (d'un air grave) La loi est la loi.
(à O'Neill) Quelle sorte d'arme est-ce donc ?
CARTER C'est une arme à feu. Elle tire comme votre arc tire une flèche.
MOUGHAL (en colère) Elle parle, elle meurt ! Fils !
MOUGHAL Est-ce là une manière d'accueillir un étranger ?
CAVALIER N°1 L'un d'entre eux... (Il pointe Carter) ... est une femme.
O'NEILL Drôlement observateur.
ABU Père, ils vivent par delà l'océan ! Ils ne connaissent pas nos règles.
MOUGHAL (d'un air grave) La loi est universelle.
(à O'Neill) Vos sarbacanes me paraissent bien lourdes.
CARTER En fait, ce sont des armes à feu. Elles envoient des billes de plomb aussi vite que la lumière.
MOUGHAL (en colère) Elle ose parler ! Qu’elle meure ! Tuez-la !

Abu s'agrippe au cheval de son père, tenant sa main pour arrêter les guerriers.

ABU Non ! Non ! Elle a sauvé ma vie.
ABU Non ! Non, elle m'a sauvé des chiens !

Moughal fixe Carter, qui elle-même le fixe aussi.

MOUGHAL Une femme... a sauvé une vie ? La sienne ne peut pas être prise. Maintenant, vous êtes mes invités. Si vous voulez voyager dans ce pays, vous devez apprendre nos voies.
CARTER (à ses coéquipiers) Je pense que devrions juste repartir tant que nous y sommes.
JACKSON Si nous apprenons leurs coutumes tout ira bien. C'est une occasion incroyable d'étudier une culture ancienne de près.
MOUGHAL Quand une femme... sauve la vie d'un homme,... on doit respecter la sienne. Étrangers, vous êtes les bienvenus chez moi. Mais si vous devez traverser nos terres, il vaut mieux que vous appreniez nos rituels.
CARTER (à ses coéquipiers) En ce qui me concerne, je n’ai pas tellement envie de m’éterniser.
JACKSON Il suffit d’apprendre leurs règles et il n’y aura plus rien à craindre. C’est quand même une occasion inespérée d’étudier une culture disparue.
EXT — VILLAGE DE MOUGHAL — JOUR

Des tentes colorés sont alignées dans une prairie. Des feux brûlent à côté des tentes. Des lamas broutent à côté du camp. SG-1 s'approche du village, marchant à côté des cavaliers. Abu marche avec eux.

VILLAGEOIS (V/O) Ils reviennent ! Ils ont trouvé Abu !
VILLAGEOIS (V/O) Ils sont revenus ! Ils ont trouvé Abu !

Une femme soulève un voile de tente, porte les yeux sur Abu et sourit avec soulagement. Abu lui fait un signe du bras. Accrochant un voile sur son visage, de manière à ce que seuls les yeux soient visibles, elle sort de la tente et accourt vers le groupe qui approche.

VILLAGEOIS Abu ! Abu ! Abu !
ABU Mère !
VILLAGEOIS Abu ! Abu ! Abu !

La femme serre Abu dans ses bras. Plusieurs autres femmes sortent de derrière les rideaux, s'approchant des visiteurs avec curiosité. Les villageois sont fous de joie et rient de bon cœur. Une femme prend Carter et la dirige vers une grande tente. Jackson, Teal'c et O'Neill suivent.

INT — TENTE DE MOUGHAL — JOUR
JACKSON C'est incroyable. Euh, les Mongols qui se sont installés en Chine persique se sont adaptés aux coutumes locales. Mais il y avait une tribu, les Chagataï, qui ont conservé le mode de vie traditionnel des nomades de la steppe. Peut-être que ces Shavadaï sont leurs descendants. Je veux dire par là... euh... ce camp pourrait littéralement appartenir à Gengis Khan. C'est une démonstration vivante d'un mode de vie qui est éteint depuis... neuf cents ans.
JACKSON C'est extraordinaire ! Les Mongols qui s’étaient implantés en Chine finirent par adopter les coutumes locales mais il y avait une tribu, les Chagataï, qui a continué à vivre selon le mode nomade ! Les Shavadaï pourraient bien être leurs descendants... D’ailleurs, ce camp correspond tellement à l’image que nous avons de leur façon de vivre que je m’attends presque à croiser Gengis Khan... Nous sommes revenus neuf cents ans en arrière.

Moughal arrive et rentre dans la tente.

MOUGHAL Ah ! S'ils vous plait, asseyez-vous.
MOUGHAL Vous êtes là... Et bien, asseyez-vous...

Il donne son couvre-chef à sa femme et sourit.

MOUGHAL Maintenant, nous pouvons parler.
CARTER Euh, bien, parc'que je... je ne comprend toujours pas ce qui est arrivé là-bas.
MOUGHAL Au sein de notre peuple, c'est la mort pour une femme qui montre son visage en public.
MOUGHAL Vous pouvez parler maintenant.
CARTER Euh... c'est gentil. Surtout que je n'ait toujours pas compris quel mal j'ai fait.
MOUGHAL Au sein de mon peuple, c'est la mort pour la femme qui montre son visage en public.

Carter hausse les sourcils en désaccord.

ABU Ou qui porte les habits d'un homme.
MOUGHAL Les anciennes lois pèsent lourdement ; C'est bien que vous ayez sauvé Abu des chiens. Cela m'a donné un moyen d'empêcher votre mort.
ABU Ou qui porte un habit d'homme.
MOUGHAL Les vieilles valeurs sont profondément ancrées... C’est une chance que vous ayez protégé mon fils... Ça m’a donné un prétexte pour les empêcher de vous tuer.

Moughal s'installe sur un fauteuil de chef de tribu. Abu s'installe au pied de son père.

CARTER Euh, merci pour ça.
MOUGHAL Bientôt, les anciennes lois... ahh... les anciennes voies n'auront plus de raison d'être. Le commerce remplacera un jour la guerre. Voici l'avenir. Nous avons les chevaux et les chameaux les plus forts et les plus rapides. La laine la plus fine...
ABU (regardant son père et levant un doigt) Et des médecines. Des drogues d'une puissance sans pareille.
O'NEILL Oh, nous avons quelques drogues sensass de notre cru.
CARTER Et bien, euh... Colonel... Beaucoup de percées en médecine viennent des montagnes, et des... des jungles. Nous devrions vraiment voir ce qu'il a.
CARTER Et bien... je vous remercie.
MOUGHAL Un jour, toutes nos coutumes et nos vieilles croyances tomberont en désuétude. Le commerce remplacera la guerre. L’avenir sera une ère d’échange, nous avons déjà les chevaux les plus rapides, les laines les plus douces, les soies les plus fines...
ABU (regardant son père et levant un doigt) Et la médecine... des potions d’une puissance redoutable.
O'NEILL Oui, nous aussi on a pas mal de médicaments assez puissants.
CARTER Vous savez, même chez nous un grand nombre de médicaments sont élaborés à base de plantes et de décoctions. Je pense qu’ils ont beaucoup de chose à nous apprendre.

O'Neill acquiesce.

ABU Je vais vous montrer. Suivez-moi.
ABU Tout vient des montagnes. Suivez-moi.

Carter commence à se lever pour suivre Abu mais les paroles de Moughal l'arrêtent net.

MOUGHAL J'ai bien peur... que vous ne puissiez sortir tant que vous n'êtes pas proprement vêtue.
CARTER (incrédule) Proprement vêtue ?
JACKSON Euh, vous devriez probablement faire ce qu'ils veulent. Hum, les anthropologues le font tout le temps. Ils... s'habillent et vivent comme le peuple qu'ils étudient.
CARTER Eh bien, je ne suis pas anthropologue.
O'NEILL (souriant) Aujourd'hui vous en êtes une.
MOUGHAL J'ai peur que vous ne puissiez sortir avant d’avoir passé une tenue mieux adaptée à votre condition.
CARTER (incrédule) À ma condition ?
JACKSON Il a raison. C’est une question de sécurité. Et... les anthropologues disent que c’est capital de s’habiller et de vivre comme les tribus qu’on étudie.
CARTER Mais... je n'ai jamais été anthropologue, moi.
O'NEILL (souriant) Maintenant vous l’êtes, ha, ha !

O'Neill rit en se levant, tapotant Carter sur l'épaule. Carter fait la moue lorsqu'elle regarde son épaule.

Teal'c, O'Neill et Jackson sortent de la tente, suivant Abu. Carter suit l'une des femmes. Elle est amenée dans une arrière-cours formée par les dos de plusieurs tentes. Dedans, des femmes remplissent différentes tâches ménagères, leur visage découvert. Elles se lèvent pour entourer Carter, curieuse.

EXT — VILLAGE — JOUR

Jackson, O'Neill et Teal'c regardent Abu parler. Un homme se trouve assis devant eux, le haut de son torse exposé. Il a une blessure en voie de guérison juste au dessous de son omoplate.

ABU J'ai utilisé la médecine sur cette blessure causée par une flèche enflammée, lors d'un récent accrochage. L'épaule était sérieusement brûlée. À partir du moment où j'ai commencé le traitement, il n'y avait plus de douleur.
JACKSON Ce pourrait être un anesthésique que nous n'avons jamais vu avant.
O'NEILL Nous devrions en prendre un échantillon et l'analyser.
JACKSON Ouais.
ABU Nous avons des pommades contre la douleur. Par exemple, cet homme a reçu une flèche enflammée en pleine poitrine, il était gravement brulé mais dès l’instant où j’ai appliqué la pâte, la douleur a disparu.
JACKSON Peut-être une plante analgésique inconnue chez nous.
O'NEILL On devrait en prendre pour l’analyser.

Jackson, Teal'c et O'Neill suivent Abu qui traverse le camp. Il les invite à rentrer dans une tente.

INT — TENTE — JOUR

Ils s'arrêtent, regardant avec étonnement.

CARTER Daniel, trouvez-moi un anthropologue qui s'habille de la sorte et je mangerai cette coiffe.
CARTER Daniel, trouvez-moi un seul anthropologue habillé de cette manière et je vous jure que je mange ce voile.

Les trois hommes regardent Carter, qui se tient debout devant eux, habillée d'une longue robe native bleue vif, portant une coiffe munie d'un voile de soie blanche sur le côté. Cette tenue ressemble plus à un habit pour des occasions spécial que d'une tenue de tous les jours. Jackson est bouche bée, O'Neill sourit. Teal'c regarde tout simplement... en semblant apprécier.

ABU Vous êtes... la plus jolie femme que j'ai jamais vue.
ABU Quelle pureté ! Je n’ai jamais rencontré de femme aussi belle. Vous êtes parfaite.

Carter le regarde, sans voix. Abu commence à cligner des yeux, visiblement dans ses pensées. Il sort de la tente.

CARTER Euh, je suppose que le gamin ne doit pas beaucoup sortir. Écoutez, euh... (elle prend le voile dans sa main) Je ne vais pas porter ce truc sur mon visage. Je m'en fiche de savoir la quantité de broderie que ça a. Et cette... robe, ou peu importe comme ça s'appelle. Je veux dire.. Je ne peux pas bouger. Je ne peux pas marcher...
O'NEILL Je ne sais pas. (balançant sa tête, en souriant). Ça... ça marche assez bien pour moi. Je, euh...
JACKSON C'est, c'est vous, c'est...
CARTER C’est vrai qu’ici, ils n’ont pas de top model... Écoutez, (elle prend le voile dans sa main) il n'est pas question que je mette ce truc sur le visage et je me fiche que ce soit une soie brodée du XIVe siècle et cette... cette robe ou je ne sais pas comment ils appellent ça ici... C’est très lourd et je n’peux rien faire.
O'NEILL Et pourtant plus je vous regarde et... (balançant sa tête, en souriant) je sais pas... j'ai l'impression de vous découvrir...
JACKSON Oui, c’est étonnant. On dirait qu’elle a été faite sur mesure. C’est ravissant.

O'Neill et Jackson s'échange des regards : dans le fond, Teal'c les observe tour à tour. O'Neill et Jackson se tournent vers Carter et parlent

O'NEILL ...vous.
JACKSON (avec un temps de retard) Définitivement vous.
O'NEILL Vous êtes superbe.
JACKSON (avec un temps de retard) Absolument superbe...

Carter les fusille du regard. Elle met ses mains sur ses hanches et les fixe. O'Neill regarde Jackson et fait des ronds avec son doigt.

JACKSON Euh, euh la bonne nouvelle, c'est... euh, vous aviez raison. L'une des plantes d'Abu semble marcher comme un... un... un anesthésique. Nous en ramenons chez nous pour euh, euh, l'analyser.
O'NEILL Tout bien considéré... Samantha... si nous devions revenir ici, ce serait mieux si nous amenions une équipe entièrement masculine. Sans vouloir vous offenser.
CARTER Eh bien, vu que vous allez faire la fête ce soir et que je dois rester dans cette... yourte qui pue le beurre de yack rance, y a pas de mal. Je vais juste avoir une bonne nuit de sommeil, et espérer avoir plus de chance la prochaine fois.
JACKSON Euh... et vous aviez raison à propos de leur médecine. Abu nous a montré une sorte de crème à base de plantes analgésiques. On a pris des échantillons pour les analyser.
O'NEILL Oui. Tous bien considéré... Samantha... si on doit revenir ici, il vaudrait peut-être mieux prendre une équipe uniquement composée d'hommes... sans vous offenser.
CARTER Étant donné le fait que vous allez faire la fête la moitié de la nuit pendant que je serai coincée sous cette tente qui pue le beurre de yack, je ne m'estime pas vexée. J'en profiterai pour dormir en espérant tomber sur une tribu d'Amazones la prochaine fois.

Les hommes la regardent, embarrassés, puis l'un l'autre. Il y a un son étrange à l'extérieur.

O'NEILL (chuchotant à Jackson) Allons-y.
JACKSON (approuvant) Ouais.
O'NEILL (chuchotant à Jackson) Bon, on y va.
JACKSON (approuvant) Ils nous attendent.

Jackson met sa main sur ses lèvres, chuchotant les mots à Carter (NDT : uniquement dans la VO).

JACKSON Bonne nuit.
JACKSON Excusez-nous.

Carter lève une main à moitié pour dire bonne nuit. O'Neill fait signe de sortir. Jackson et Teal'c sortent. O'Neill est sur le point de suivre, mais il s'arrête et se retourne en souriant.

O'NEILL Ça va aller ?
CARTER Vous doutez encore de moi ? Je n'ai plus peur du noir depuis que j'ai deux ans.
O'NEILL Vous vous débrouillerez ?
CARTER Vous doutez encore de moi ? Depuis l’âge de deux ans, je n’ai plus peur du noir mon colonel.

O'Neill sourit, puis montre de sa main la robe.

O'NEILL Vous êtes magnifique.
O'NEILL Vous êtes superbe.

Carter salue et O'Neill sort, toujours le sourire aux lèvre. Carter fronce les sourcils, regardant la tente.

EXT — VILLAGE — NUIT

La fête bat son plein, avec des tambours et les hommes qui s'amusent. Les hommes sont assis ou debout autour d'un grand feu. Ils mangent et boivent au son de la musique.

INT — YOURTE — NUIT

Carter est endormie dans sa yourte, portant la robe bleue. Une main apparait portant un couteau et se place sous sa gorge. Elle se réveille, tente de saisir son arme à côté du lit, mais l'un des attaquants la pousse loin d'elle.

ATTAQUANT Silence !

Carter se débat. Alors qu'un homme tient toujours le couteau sous la gorge, un autre ligote ses mains et place un bâillon dans sa bouche. Elle est emportée par quelqu'un en dehors de la tente.

INT — YOURTE — MATIN

Jackson attend derrière le rideau d'entrée de la tente.

JACKSON Docteur, nous sommes sur le point de partir.
JACKSON Capitaine, vous êtes prête ? On y va...

Jackson commence à entrer dans la tente, mettant sa main sur ses yeux.

JACKSON Docteur, nous sommes sur le point de...
JACKSON Je peux entrer ? J’espère que vous êtes...

Jackson remarque que Carter n'est plus là, et voit la pagaille résultant de la lutte. L'arme de Carter est toujours là, même si elle n'est plus là.

JACKSON ...partir.
JACKSON ...décente.
EXT — FORÊT — JOUR

Carter est assise sur une grosse pierre, les mains liées. Abu retire le voile masquant son visage, ôte le foulard de sur sa bouche afin que Carter puisse cracher son bâillon, ce qu'elle fait.

CARTER Tu ferais mieux de me tuer maintenant, parce que je vais parler.
ABU Tenez. Vous pouvez manger et boire.
CARTER Bon sang, qu'est-ce qui te prend par la tête ?
ABU Il y a quelque chose que je veux... plus encore que la vie. Jusqu'à hier, je pensais que c'était impossible. Et puis je vous ai vue, habillé comme ça. Et j'ai su... (ravi) votre beauté va pouvoir me l'acheter.
CARTER Que veux-tu dire par « acheter » ?
ABU Je vais vous vendre.
CARTER (choquée) Tu... tu ne peux pas faire ça.
ABU (déterminé) Je peux.
CARTER Je suis un être humain, pas une propriété.
ABU Là où nous allons, les hommes ne sont pas aussi tolérants que mon père. (agite son index vers Carter) Soyez avertie.
CARTER Tuez-moi dès maintenant parce que je n'me laisserai pas faire.
ABU Tenez, j'ai pris des provisions.
CARTER C'est quoi cette fois ? Un sacrifice rituel ?
ABU Il y a une chose à laquelle je tiens plus, qu’à la vie elle-même... et jusqu'à hier, je n’pensais pas pouvoir l’obtenir... mais quand je vous ai vue, dans cette tenue, j’ai compris que c’était l’occasion. Votre beauté pourra peut-être la monnayer.
CARTER Comment ça la monnayer ?
ABU Je vais vous vendre.
CARTER (choquée) Vous n'avez pas le droit !
ABU (déterminé) Si je l'ai.
CARTER Je suis un être humain, par une marchandise !
ABU Dans le village où on va, les hommes sont moins tolérants que mon père. (agite son index vers Carter) Apprenez à vous taire.

Carter le fixe des yeux, rongeant son frein.

INT — YOURTE — JOUR

Jackson est assis dans la tente de Carter, vérifiant l'arme de poing de Carter toujours clipsée dans le holster de sa veste. Il semble inquiet. O'Neill entre.

O'NEILL Toujours rien ?
JACKSON Non, personne ne l'a vue depuis la nuit dernière.
O'NEILL D'accord, trouve Teal'c, je veux tout le monde équipé et prêt à partir dans quinze minutes.
JACKSON Bien... OK, laisse-moi d'abord parler à Moughal, ce doit être une autre malentendu — des différences culturelles.
O'NEILL Au diable la culture ; un membre de mon équipe a été neutralisé. C'est un acte hostile.
JACKSON Comment se fait-il que tu envisages toujours le pire des scénarios ?
O'NEILL Je m'entraine.
O'NEILL Quelque chose ?
JACKSON Non, personne ne l'a vue depuis hier soir.
O'NEILL Bon, prévenez Teal'c. Je veux tout le monde sur le pied de guerre et prêt à organiser une battue dans quinze minutes.
JACKSON Non, attendez ! Laissez-moi d'abord en parler au chef. Il s'agit peut-être d'un malentendu. Encore une différence culturelle.
O'NEILL Je me fiche de leurs coutumes ! Un membre de mon équipe s'est fait enlever. Pour moi, c'est une prise d'otages.
JACKSON Comment ça se fait que chaque fois, vous imaginiez la pire des situations ?
O'NEILL L'expérience.

Teal'c entre, suivi de Moughal.

TEAL'C J'ai trouvé des empreintes fraiches de sabots menant en dehors du camp.
O'NEILL C'est génial.
TEAL'C Le cheval devrait être identifiable. L'un des sabots était écarté.
MOUGHAL Le cheval appartient à mon fils. Lui aussi n'est plus là.
TEAL'C J'ai trouvé des traces de sabots à l'entrée du bois.
O'NEILL Ah bah comme ça, on est fixé.
TEAL'C Les chevaux ne seront pas durs à repérer. L'un des deux a un sabot fendu.
MOUGHAL Ce cheval appartient à mon fils Abu qui a lui aussi disparu.

Teal'c, O'Neill et Jackson fixent Moughal.

O'NEILL OK, Papa, que se passe-t-il ici ?
MOUGHAL (mal à l'aise) Je suis aussi ignorant que vous.
O'NEILL Je n'en suis pas si sûr. Maintenant, il a pris le capitaine Carter. Je veux savoir pourquoi.
MOUGHAL (soupirant) Parmi les Shavadaï, les femmes ont une grande valeur pour le commerce. Les femmes étrangères par dessus tout.
O'NEILL (à Teal'c) Peux-tu m'aider à les pister ?
TEAL'C Maintenant que je sais ce que je cherche, je le crois.
JACKSON (à Moughal) Si Abu la rend dans la paix, personne ne sera blessé.
(à O'Neill) N'est-ce pas ?
O'NEILL Nous ferons de notre mieux.
MOUGHAL Je vais vous donner des chevaux et vous guider moi-même. Mon fils m'a trahi autant qu'il vous a trahi.
O'NEILL Et pourquoi, Chef ? Qu'est-ce qu'il compte faire d'elle ?
MOUGHAL (mal à l'aise) Alors ça, je n'en ai pas la moindre idée. Je suis comme vous, j'aimerais...
O'NEILL Je n'vous crois pas. Il a forcément une bonne raison, alors je veux savoir pourquoi.
MOUGHAL Dans les peuplades de la steppe, les femmes sont les meilleures monnaies d'échange. Surtout les étrangères, elles ont beaucoup de valeur.
O'NEILL (à Teal'c) Vous pourrez les retrouver ?
TEAL'C Maintenant que je sais où les chercher, je pense que oui.
JACKSON (à Moughal) On veut seulement récupérer le capitaine. Il n'y aura pas de blessé.
(à O'Neill) N'est-ce pas ?
O'NEILL On fera c'qu'on pourra.
MOUGHAL Je fais seller des chevaux et je vous accompagne dans la forêt... Mon fils m'a trahi autant que vous.

Moughal sort de la tente. Les membre de SG-1 s'échangent des regards sombres, puis le suivent.

EXT — FORÊT — JOUR

Carter est attachée à un cheval, qui est guidé par Abu lui aussi à cheval. Ils approchent d'un autre village. Ce village n'est pas aussi haut en couleurs que le camp d'Abu. Les villageois sont habillés différemment, les animaux ruminant autour des tentes sont des bovins. La robe bleue de Carter fait presque tache parmi les couleurs grises et brunes. Abu se dirige vers le centre du village. Les hommes présents les fixent du regard. Les femmes de ce village sont couvertes de voiles noirs par dessus leurs robes.

Abu descend de cheval alors qu'un homme de haute stature sort de l'une des tentes. L'homme sort un couteau, mais Abu s'approche malgré tout de lui, la tête haute.

ABU Turghan désirerait peut-être m'offrir la bienvenue. Je suis venu pour faire du commerce.
ABU Tu peux ranger ton arme. Je viens en paix. J'aimerais faire un échange.

Abu se tourne pour regarder Carter. Turghan regarde aussi.

TURGHAN (ricanant) Alors viens, Shavadaï.
TURGHAN (ricanant) Alors suis-moi, Shavadaï.

Turghan se retourne et entre dans sa tente.

INT — TENTE DE TURGHAN — JOUR

Les mains de Carter sont ligotés devant elle, le voile accroché à son visage. Turghan se fait habiller, assisté par deux femmes.

TURGHAN Vois le fils de mon ennemi, comment il pâlit en ma présence. Tu risques ta tête en venant ici. Et pour quoi ? Tu penses que cela m'intéresse ?
ABU Oui.
TURGHAN Regarde le fils de mon ennemi ! Regarde le trembler de peur en ma présence ! Tu risques ta tête en pénétrant ici... pour une femme ! Tu crois vraiment qu’elle va me plaire ?
ABU Ouais !

Abu défait le voile qui couvre le visage de Carter, puis retire le bâillon de sa bouche.

CARTER Je n'appartiens pas à cet homme. J'ai été enlevée contre ma volonté.
TURGHAN (regardant Carter, mais parlant à Abu) D'où vient-elle ?
ABU De la Mer d'Ogada
CARTER Mes amis vont me retrouver. Ils ont des armes plus puissantes que vous pourriez l'imaginer, et ils n'hésiteront pas...
TURGHAN Silence !
CARTER Cet homme m'a enlevée ! Je ne lui appartiens pas ! Il m'a amené ici contre ma volonté !
TURGHAN (regardant Carter, mais parlant à Abu) D'où est-ce qu'elle vient ?
ABU De l'Océan d'Ogada.
CARTER Mes amis sont déjà à ma recherche. Et ils ont des armes plus puissantes que ne pouvez imaginer. Ils n'hésiteront pas à...
TURGHAN Silence !

Carter s'arrête de parler et le fixe du regard.

TURGHAN Ou je te fais battre.
ABU Tu pourras faire tout ce que tu veux avec elle... quand elle sera à toi.
TURGHAN (esquissant un sourire) Alors je voudrais la voir.
TURGHAN Ou je te jette en pâture à mes chiens !
ABU Quand tu l'auras achetée, tu feras d'elle ce que tu voudras.
TURGHAN (esquissant un sourire) Alors je peux la voir.

Abu se tourne et retire la coiffe de Carter.

ABU (ordonne avec douceur) Faites un tour sur vous-même.
CARTER (sans bouger les lèvres) Non.
ABU (ordonne avec douceur) Tournez qu'il vous regarde.
CARTER (sans bouger les lèvres) Pas question.

Turghan se lève d'un coup, attrape un couteau et le place sous la gorge de Carter.

TURGHAN (menaçant) Doucement.
TURGHAN (menaçant) Tout de suite...

Il fait un cercle avec son index. Carter le fixe du regard, mais finit par tourner sur elle-même. Turghan garde le couteau sous la gorge de Carter. Quand elle se retrouve à nouveau face à lui, elle détourne son regard.

TURGHAN Ta peau est très claire. Regarde-moi !
TURGHAN La peau à l'air douce et fine. Regarde-moi !

Carter le fixe du regard.

TURGHAN Ses yeux... sont de la couleur des pierres bleues de la rivière.
TURGHAN Les yeux ont la couleur des pierres de la rivière.

Il retire son couteau.

TURGHAN Assieds-toi.
TURGHAN Assieds-toi.

Turghan retourne sur son siège. Abu pose sa main sur l'épaule de Carter mais elle fait un mouvement brusque pour éviter sa main, regardant autour d'elle. Abu s'assied, Carter reste debout.

ABU Es-tu satisfait ?
TURGHAN Dis ton prix.
ABU Alors, elle t'intéresse ?
TURGHAN Dis-moi, quel est ton prix ?

Carter regarde le sol, le visage de marbre. La lumière extérieure éclaire la tente quand le rideau s'ouvre. Une jeune fille traverse et se met aux genoux de Turghan. Abu se lève d'un bond. La fille tombe son voile. Ils se regardent mutuellement. Carter fronce les sourcils, les observant.

TURGHAN Pourquoi hésites-tu ? Allez, dis ton prix. Or, chevaux, armes. J'ai les meilleurs forgerons dans les montagnes.
ABU Non.
TURGHAN Bien, alors quoi ?
ABU Nya.
TURGHAN Et bien, qu'est-ce que tu attends ? Je suis prêt à payer. En or, en chevaux ou bien en armes. J'ai le meilleur forgeron des montagnes. Je peux te faire faire le sabre de ton choix.
ABU Non !
TURGHAN Bon, qu'est-ce que tu veux ?
ABU Nya !

Tout le monde regarde la jeune fille assise qui sourit, espérant quelque chose de Turghan.

TURGHAN Tu voudrais échanger une femme contre une autre femme ?
ABU Nya n'est pas simplement une autre femme.
TURGHAN Non, elle est ma fille.
TURGHAN Tu voudrais échanger une femme contre une autre femme ?
ABU Nya n'est pas une femme comme les autres.
TURGHAN Non, en effet. C'est ma fille.

Turghan ignore Nya qui sourit à Abu.

TURGHAN Elle se mariera à un chef de village. Le seigneur de guerre du désert Chimakka.
TURGHAN Elle ne peut épouser qu'un chef de clan. Je l'ai promise au guerrier du désert Chimakka.

Carter fronce les sourcils lorsque Nya se lève et saisit la main de son père.

NYA Père, s'il te plait.
TURGHAN C'est décidé ! Chimakka viendra à la prochaine lune.
NYA C'est dans trois jours.
CARTER Comment pouvez-vous faire ça à votre propre fille ?
TURGHAN Ta beauté n'adoucira ma colère très longtemps. Mon offre pour la femme est de trois cents pièces d'or.
NYA Père, je t'en prie.
TURGHAN Elle est à lui. Les noces sont fixées à la prochaine lune.
NYA C'est dans quatre jours.
CARTER Comment pouvez-vous imposer ça à votre fille ?
TURGHAN Ne me provoque pas. Ta beauté ne te donne pas le privilège de me tenir tête. Puisque tu ne te décides pas, je t'offre trois cents pépites d'or.

Il jette un sac à Abu.

TURGHAN Prends-les ou meurs ; de toute façon la femme m'appartient.
TURGHAN Refuse et tu meurs. De toute manière, la femme est à moi.

Alors que Nya regarde Abu espérant, ce dernier finit par prendre le sac d'or.

ABU D'accord.
ABU D'accord.

Abu fuit du regard Nya puis sort de la tente. Carter et Nya le regardent sortir. Nya commence à pleurer. Une autre femme vient vers elle et la prend dans ses bras. Alors que Carter regarde Turghan, celui-ci la gifle d'un revers de la main.

TURGHAN Ici, une femme ne parle pas, à moins qu'on ne l'autorise.
TURGHAN Ici, la femme ne parle pas à moins que son maître ne lui en ait donné la permission.

Carter le défie du regard.

EXT — FORÊT — JOUR

Teal'c a un genou posé au sol, scrutant le chemin.

TEAL'C Ils se sont arrêtés ici.
MOUGHAL Pour laisser les chevaux se reposer, et nous devons faire de même. Pendant deux marques.
TEAL'C Ils se sont arrêtés là.
MOUGHAL Pour laisser les chevaux se reposer et nous devrios faire de même. Deux heures au moins.

Lors de la pause, Moughal mange, Daniel est assis à ses côtés.

MOUGHAL Si nous ne les retrouvons pas, je vous paierai tout ce que vous demanderez pour la perte de Carter.
JACKSON Nous ne pouvons pas faire ça, nous ne… possédons pas nos femmes.
MOUGHAL Vraiment ?
JACKSON Oui. Euh…
MOUGHAL Si on arrive pas à les retrouver, je vous rembourserais la femme au montant que vous fixerez.
JACKSON Chez nous, les femmes sont affranchies et on ne les vend pas.
MOUGHAL Affranchies ?
JACKSON Libres. Euh…

Il regarde au loin O'Neill et Teal'c qui mangent eux aussi.

JACKSON Et nous avons entendu… des histoires au sujet des femmes shavadaï… Qu'elles étaient libres. Certaines étaient même des guerrières, combattant avec leurs maris lors des batailles. (à O'Neill) Euh… les femmes mongols pourraient avoir été les légendaires Amazones.
MOUGHAL Chut! Nous ne parlons pas de cela. Les lois pour les femmes ont été faites pour les protéger et les cacher des démons qui nous amenés dans ce lieu.
TEAL'C Les démons ?
MOUGHAL Ce n'est qu'une légende, et qui date de très longtemps ; depuis l'aube de notre temps.
TEAL'C Si les démons sont partis, pourquoi n'avez-vous pas changé les lois ?
MOUGHAL Certains disent qu'ils reviendront. Je pense qu'il s'agit d'une excuse pour mes hommes afin de garder leur voie. Parmi les Shavadaï, même le plus insignifiant des hommes est chef parmi ses femmes.
JACKSON Est-ce pour cela que vous n'avez qu'une femme ? Pour… servir d'exemple ?
MOUGHAL (l'air triste) Mon peuple voit cela comme une faiblesse.
JACKSON Parce que vous l'aimez ?
JACKSON Et j’ai entendu… une légende à propos d’un groupe de femmes shavadaï qui vivaient comme des hommes. Certaines auraient même combattues auprès de leurs maris pendant les batailles. C’est peut-être de là qu’est partie la légende des Amazones.
MOUGHAL Chut ! Ici, on ne prononce pas leur nom. Bien que nos lois soient strictes, elles ont été faites à la base pour protéger et cacher les femmes des esprits qui veulent s’emparer de leurs âmes.
TEAL'C Les esprits ?
MOUGHAL Mais ce n’est qu’une vieille fable. Inventée à l’aube des temps. Au début de notre civilisation.
TEAL'C Puisque les esprits sont partis, comment se fait-il que les lois n’ont pas changé ?
MOUGHAL On prétend qu’il pourraient revenir. D’après moi, c’est une excuse pour maintenir la hiérarchie. Parmi les Shavadaï, même l’homme le plus pauvre est un prince au milieu de ses femmes.
JACKSON Et c’est pour ça que vous n’avez qu’une seule épouse ? Pour… avancer vers une réforme ?
MOUGHAL (l'air triste) Mon peuple dit que c'est une faiblesse.
JACKSON Parce que vous l'aimez ?

Moughal tourne sa tête en direction de Daniel, puis sourit doucement. Daniel lui retourne le sourire.

EXT — CAMP DE TURGHAN — JOUR

Abu se cache dans le bois en dehors du camp. Il se faufile jusqu'à la tente des femmes alors que personne ne l'observe et regarde à l'intérieur. Abu siffle comme un oiseau ; Nya lève sa tête et accourt vers l'entrée de la tente.

NYA Mon père va te tuer.
NYA Si mon père te voit, il te tue.

Abu tend la main pour caresser son visage.

ABU Viens avec moi. Ce soir.
NYA Tu sais que je ne peux pas. Maintenant vas-t'en, avant qu'ils te trouvent ici.
ABU J'ai écouté le vent, tu viendras. Je t'attendrai près de l'arbre sacré.
ABU Sauve-toi avec moi ! Cette nuit !
NYA Il me surveille, c'est trop dangereux. Maintenant, vas-t'en vite avant qu'il te trouve.
ABU On se cachera dans la forêt. Je ne te laisserai pas. Rejoins-moi cette nuit. Je t'attendrai sous l'arbre du ciel.

Abu sourit, caresse son visage une fois de plus, puis se lève et court vers les bois. Nya le regarde partir.

EXT — CAMP DE TURGHAN — JOUR

Carter de détourne de Turghan, qui est allongé sur le sol, en train de manger des fruits, ses épouses derrière lui.

TURGHAN Maintenant tu es une Toughaï, femme de la forêt, Que sais-tu faire ? Sais-tu cuisiner ? Filer, tisser, faire des teinture ?
CARTER Je suis une piètre cuisinière, et je ne saurais pas filer, tisser ou teindre même si ma vie en dépendait. Vous avez fait une mauvaise affaire.
TURGHAN Eh bien, d'où tu viens, tu dois avoir fait quelque chose.
CARTER Dans mon monde, je suis une guerrière et une érudite, je fais le travail des hommes.
TURGHAN Maintenant tu es une Toughaï, une femme des montagnes, Qu’est-ce que tu sais faire ? Tu sais cuisiner ? Coudre ? Filer ? Tisser la soie ?
CARTER Je suis mauvaise cuisinière et je serai incapable de coudre même si ma vie en dépendait ! Vous n’avez pas fait une bonne affaire.
TURGHAN Pourtant tu devais bien être utile à quelque chose dans ton pays.
CARTER Dans mon pays, je commande une armée de guerriers et je vais au combat.

Turghan laisse tomber le fruit et se lève sur ses pieds.

TURGHAN Une guerrière. Laisse-moi te dire ce que je fais. (en se penchant vers Carter) Je pille et brûle les tentes de mes ennemis. Je massacre les hommes et échange les femmes et les enfants. Pour cela, je suis craint. Et à cause de cette peur, j'ai l'allégeance de vingt-deux tribus.
CARTER Mais vous devez vendre votre fille pour en avoir une vingt-troisième ?
TURGHAN Comment aimerais-tu être pendue la tête en bas, avec des chiffons remplis de poussière fourrés dans ta bouche et tes narines ? Une mort lente par asphyxie.
TURGHAN Tu es un guerrier ! Je doute qu’on emploie les mêmes méthodes ! (en se penchant vers Carter) Je pille et je brûle les villages de mes ennemis. J’égorge les hommes et je vends les femmes et enfants ! On me craint et on m’admire. Et c’est pour cette raison que vingt-deux tribus m’ont juré soumission et loyauté.
CARTER Oui mais vous êtes forcé de vendre votre fille pour en avoir une de plus ?
TURGHAN Qu’est-ce que tu dirais d’être pendue par les pieds à un mat, le visage enfoui dans la terre avec du sable dans la bouche et les narines ? Une lente agonie. La mort par asphyxie.

Ils se fixent pendant un instant dans les yeux. Carter détourne le regard en tournant la tête.

CARTER Je suis désolée, je suis sûre que vous savez ce qui est le meilleur pour elle.
TURGHAN Les esprits t'ont amenée ici pour t'enseigner à être une femme.
CARTER Je vous demande pardon. Je n’ai pas à vous juger.
TURGHAN Les esprits n’aiment pas les rebelles qui se conduisent en homme. J’vais t’apprendre à être une femme.

Carter ne semble pas impressionée. Turghan s'en va. Carter cligne des yeux.

EXT — CAMP DES FEMMES DE TURGHAN — PLUS TARD

Carter est assise près du feu, découpant une grande assiette de nourriture. Nya entre avec un bras plein de coton, elle le dépose devant l'une des femmes et, en plaçant ses mains sur son visage, commence à pleurer. Toutes les femmes se précipitent pour la réconforter, la conduisant dans une tente.

Une fois tout le monde parti, Carter essuie le couteau et le cache dans sa robe. Elle accroche le voile sur son visage et se faufile vers les chevaux. Carter enfourche l'un d'eux et galope vers les bois. L'un des gardes du camp la repère et siffle. Le cheval se cabre, Carter est désarçonnée. Deux gardes sortent en courant des arbres et la saisissent, la relevant sur ses pieds.

GARDE Tu appartiens à Turghan !
CARTER Lâchez-moi, laissez-moi partir !
GARDE Personne n'échappe à Turghan !
CARTER Lâchez-moi, laissez-moi partir !

Les gardes la ramènent vers le camp.

EXT — TENTE DE TURGHAN — JOUR

Carter est de nouveau ligotée, à genoux aux pieds de Turghan. Le garde tend le couteau qu'elle avait caché à Turghan.

TURGHAN Quel genre de femme es-tu ? Ne respectes-tu rien ? Ne te soucies-tu de personne d'autre que de toi-même ?
TURGHAN Comment tu as pu rester en vie dans ton monde ? Tu ne respectes rien ! Tu ne penses à rien d’autre qu’à toi-même ?

Il regarde les femmes se tenant autour de lui.

TURGHAN Celles-ci étaient responsables de toi, maintenant, à cause de toi, elle seront punies.
TURGHAN Elles étaient chargées de ta surveillance mais puisque tu t’es enfuie, elles seront toutes punies par le fouet.

Une des femmes tend un fouet à Turghan. Il le secoue alors qu'elle se retourne et s'agenouille. Turghan déchire la robe de la femme avec le couteau de Carter. Il lève son bras, prêt à la frapper avec le fouet, quand Carter se lève et crie.

CARTER Non ! C'était ma faute. Si vous avez besoin de battre une femme pour vous sentir être un homme, alors battez-moi.
CARTER Non ! C’est ma faute ! Si vous avez besoin de battre une femme pour être un homme alors fouettez-moi.

Turghan arrête et la dévisage.

TURGHAN J'apprécie l'esprit chez mes chevaux, pas chez mes femmes.
TURGHAN J’apprécie la personnalité et la force des chevaux… pas des femmes…

Turghan arrache la coiffe de Carter et lui attrape les cheveux. En lui tirant la tête en arrière, il l'embrasse violemment.

TURGHAN Tu m'appartiens. Tu apprendras ta place et tu seras obéissante. Ou bien tu vas souffrir bien plus que d'une simple correction.
TURGHAN Tu m’appartiens. Tu resteras à ta place humble et obéissante ou tu rencontreras bien plus cruel que mon fouet.
EXT — CAMP DES FEMMES DE TURGHAN — JOUR

Carter est en train de retirer les grains de raisins d'une grappe poue les mettre dans un panier. La robe bleue a disparu, à la place elle est habillée avec la tenue classique des femmes du camp de Turghan.

NYA J'ai entendu ce que vous avez fait pour ma mère.
NYA On m’a dit c’que vous avez fait pour ma mère.

Carter acquiesse en inclinant sa tête.

NYA Je vous suis reconnaissante.
CARTER Ça va aller.
NYA Nous avons toutes peur. Si vous n'obéissez pas, mon père va vous tuer.
CARTER Je sais.
NYA Mon père est un homme bon ; il ne maltraite jamais une femme à moins qu'elle n'ait fait quelque chose de mal.
CARTER À moins...
NYA C'était vraiment courageux.
CARTER Merci.
NYA Personne n'aurait osé. Si vous ne lui obéissez pas, il serait capable de vous tuer.
CARTER Je sais.
NYA Mon père est un homme juste. Il ne frappe jamais une femme à moins qu’elle ait commit une faute grave.
CARTER Incroyable...

Carter bafouille sans pouvoir prononcer un mot.

CARTER Il n'y a aucune excuse pour frapper une femme, aucune.
NYA Il est un seigneur de guerre puissant ! Nos femmes et nos enfants sont toujours protégés, ont toujours de quoi manger.
CARTER Comment peux-tu le défendre ? Il t'envoie te marier avec un parfait inconnu !
NYA Je n'ai pas le choix. Je ne suis pas libre de choisir.
CARTER Rien ne peut justifier le fait qu'on batte une femme, jamais.
NYA C’est un homme et un puissant guerrier. Et puis, ses enfants et ses femmes sont à l’abri du besoin et des attaques d’autres clans.
CARTER Comment tu peux le défendre après qu’il t’ait monnayé à un inconnu comme une vulgaire marchandise ?
NYA Je n'ai pas le choix. Je ne suis pas libre de choisir.

Elle regarde le sol l'air triste.

CARTER Et vous ne le serez jamais jusqu'au jour où l'une d'entre-vous dira non.
CARTER Et aucune femme ne le sera jamais à moins que l’une d’entre vous se révolte.

Nya scrute le visage de Carter. Elles restent silencieuses alors qu'une des autres femmes s'approche du feu. Après son départ, Nya se tourne vers Carter.

NYA Je veux le dire. Voulez-vous m'aider ?.
NYA J'aimerais bien essayer. Vous voulez bien m'aider ?.

Carter sourit et tend la main. Nya la prend. Elles se tiennent fermement l'une à l'autre.

EXT — BOIS À L'EXTÉRIEUR DU VILLAGE DE TURGHAN — JOUR

Teal'c, O'Neill, Jackson et Moughal sont cachés dans les bois, observant le village.

TEAL'C (pointant du doigt vers le village) Les traces conduisent directement là-bas.
O'NEILL Qui possède cet endroit ?
MOUGHAL Un ennemi. Un homme qui tue pour le plaisir. C'est très mauvais.
O'NEILL Alors, nous irons et la récupérerons cette nuit.
MOUGHAL Si nous attaquons, ce sera la guerre. Et Turghan est allié avec vingt-deux clans. Quand il combat, il ne fait aucun prisonnier.
JACKSON Vous voulez dire qu'il va tous vous tuer ?
MOUGHAL Oui. Si vous attendez jusqu'au matin, je vais aller et demander un échange. Il ne peut pas refuser.
TEAL'C Mais que va-t'il arriver au Dr Carter ce soir si nous attendons ?
TEAL'C (pointant du doigt vers le village) La piste descend vers ce village.
O'NEILL Vous connaissez leur chef ?
MOUGHAL Oui. C'est un ennemi. Un homme qui tue pour le plaisir. Ça n'me dit rien de bon.
O'NEILL Dans ce cas, on ira la délivrer dès cette nuit.
MOUGHAL Si vous l’attaquez, ça provoquera une guerre. Et Turghan a le soutien de vingt-deux tribus. Quand il prend un village, il ne garde aucun prisonnier.
JACKSON Vous pensez qu'il vous tuerait tous ?
MOUGHAL Oui. Si vous pouvez attendre jusqu’au matin, j’irai le voir et je demanderai à acheter la femme. En principe, il ne refusera pas.
TEAL'C Mais si on laisse passer la nuit, qu’est-ce qui arrivera à Carter ?

Moughal regarde ailleurs.

MOUGHAL Turghan profitera de sa nouvelle acquisition.
O'NEILL Oh, alors là, il n'a pas la moindre chance.
JACKSON Sur nos terres, si un homme veut une femme, celle-ci peut dire non.
MOUGHAL Personne ne peut dire non à Turghan et vivre.
O'NEILL Dans ce cas on y va maintenant.
MOUGHAL Il fera sûrement l’honneur de sa couche à la nouvelle arrivante.
O'NEILL Ah oui ! Alors de ce côté-là, aucun risque.
JACKSON Là d'où on vient, une femme a toujours la possibilité de dire non.
MOUGHAL Personne ne se refuse à Turghan sans mourir.
O'NEILL Bon ben alors, on y va.

Il se lèvent et se dirigent vers le village.

HOMME Stop ! Descendez !

Carter et Nya se regardent. Carter se dirige vers le mur de tissu et jette un coup d'œil entre les tentures. Elle voit Moughal et ses coéquipiers.

CARTER (souriant) Ouais !
HOMME (à l'extérieur) Vous n'avez pas le droit !
CARTER (souriant) Oui !

Sous le regard de Nya, Carter prend une petite branche du feu et la porte d'un côté de l'enclos. En la posant sur la paille, elle observe alors que la paille, puis les tentures séparant leur enclos du village principal, prennent feu. Tout le monde commence à crier alors que le tissu est englouti par les flammes. Des cris indistincts se font entendre alors que des hommes de tout le camp accourent pour arracher le tissu en feu et éteindre l'incendie.

CARTER Allez, allez Nya, vas-y !
CARTER Cours Nya ! Va-t-en !

Nya se dépèche de sortir et se court vers les bois.

EXT — TENTE DE TURGHAN — JOUR

Turghan est assis en face de ses nouveaux invités.

TURGHAN J'ai payé trois cents pièces d'or.
JACKSON (à Moughal) C'est beaucoup ?
MOUGHAL (chuchotant) Assez pour acheter dix femmes.
O'NEILL (à Moughal) Combien êtes-vous prêt à dépenser pour la récupérer ?
MOUGHAL Nous offrirons trois cent cinquantes pièce d'or.
TURGHAN Euh. Elle est difficile. Mais jolie. Un prix rare.
JACKSON (soupirant) Quatre cents.
MOUGHAL Quatre cents.
TURGHAN Je pourrais même faire d'elle une femme.
O'NEILL Aah nom d'un chien ! Cinq cents !
TURGHAN Elle m'a coûté un sac de trois cents pépites d'or.
JACKSON (à Moughal) Ça fait beaucoup ?
MOUGHAL (chuchotant) Assez pour acheter plus de ving femmes.
O'NEILL (à Moughal) Combien êtes-vous prêt à mettre pour la récupérer ?
MOUGHAL Nous t'en offrons trois cents plus cinquante pour te dédommager.
TURGHAN Elle a mauvais caractère. Mais elle est d'une rare beauté. Une vraie splendeur.
JACKSON (soupirant) Quatre cents.
MOUGHAL Quatre cents pépites
TURGHAN Je pourrais même lui faire un enfant.
O'NEILL Bon, ça va durer longtemps ? cinq cents pépites !

Moughal regarde O'Neill, stupéfait.

O'NEILL On va vous rembourser.
TURGHAN Pourquoi celle-ci ? J'en ai d'autres plus jeunes, faites pour porter de nombreux fils, assez pour établir votre propre tribu.
JACKSON Elle est une femme de pouvoir pour notre peuple. Non seulement une guerrière, mais aussi une... chamane. Elle connaît les esprits de notre terre. Ils lui diront quand il est temps de planter du grain, quand l'eau sera rare... des choses comme ça.
TURGHAN Vous me prenez pour un fou ?
MOUGHAL Il dit la vérité. Sur la terre d'Ogada, les femmes sont... comme étaient les nôtres il y a longtemps.
JACKSON Ça et beaucoup plus ! Carter est notre chef. Notre peuple a besoin d'elle.
TURGHAN Sortez. Vous n'avez rien de ce que je veux.
O'NEILL Ah ouais ?
O'NEILL On vous rembourse.
TURGHAN Pourquoi celle là ? J’en ai pleins d’autres, plus jeunes et faites que pour porter des garçons ! Assez pour former une nouvelle tribu.
JACKSON Elle a&hellip, énormément de valeur pour notre peuple. C’est non seulement une guerrière mais euh… une shaman. Elle communique avec les esprits de nos terres. Ils lui disent à quelle époque semer les graines pour avoir les meilleures récoltes.
TURGHAN Est-ce que tu me prends pour un idiot ?
MOUGHAL Il dit la vérité. Dans la contrée d’Ogada, les femmes vivent comme vivaient les nôtres avant la loi.
JACKSON Et ce n’est pas tout. Carter est notre chef, nous avons besoin d’elle.
TURGHAN Allez-vous en ! Vous n’avez rien qui m’intéresse.
O'NEILL Ah oui ?

O'Neill sort son pistolet et tire, touchant une lampe. Turghan et sa femme sursautent de surprise. O'Neill brandit l'arme. Turghan sort son couteau et s'approche d'O'Neill. Ils se fixent du regard. O'Neill sourit et regarde son arme; Turghan la regarde aussi. O'Neill hoche la tête.

TURGHAN D'accord.
TURGHAN D'accord.
EXT — VILLAGE DE TURGHAN — JOUR

Turghan se tient dans un cercle formé par son peuple. Il tire en l'air avec son arme. Les gens poussent des cris et se recroquevillent, se couvrant les oreilles. Turghan pousse des acclamations et ses hommes le rejoignent dans un chœur désordonné.

O'NEILL OK, il ne reste plus que cinq balles dans le chargeur, temps de partir.
O'NEILL Il lui reste cinq balles encore avant de comprendre qu'il s'est fait berner. On ne traîne pas trop !

SG-1 et Moughal partent à cheval, Carter en dernière position, les mains attachées à la selle du cheval. Les villageois continuent leurs acclamations alors qu'ils s'éloignent.

EXT — BOIS — NUIT

Carter a retrouvé son uniforme du SGC, souriante et heureuse.

CARTER Quel soulagement. Je n'ai jamais été aussi contente de vous voir, les gars.
O'NEILL Oh bien sûr que si ! Vous vous rappelez lorsqu'on était sur P3X-595 ?
CARTER Ouf ! J’vous avoue que je suis soulagée. J’ai jamais été aussi heureuse de vous voir.
O'NEILL Mais si rappelez-vous. Vous n’vous souvenez pas ? La dernière fois c’était après la mission sur P3X-992 !

Carter arrête de sourire.

O'NEILL Vous avez bu ce truc qui vous a fait retirer...
CARTER Hem. On ne vas pas entrer dans les détails maintenant.
O'NEILL Vous aviez bu cet alcool, après vous avez enlevez votre T-...
CARTER Euh... On peut discuter d’un autre sujet ?

Daniel regarde O'Neill, qui sourit en coin et détourne le regard.

CARTER Moughal, je voulais vous remercier pour votre aide.
MOUGHAL (l'air calme) Nous partirons à la première lueur.
CARTER Je ne vous blame pas pour ce qu'Abu a fait. Je ne vous blame pas non plus d'ailleurs.
MOUGHAL Il souffre de la même folie que moi quand j'étais jeune.
CARTER Moughal, merci d’être venu à mon secours.
MOUGHAL (l'air calme) Nous partirons au lever du soleil.
CARTER Je n’vous en veux pas du tout pour c’qu’Abu a fait. Je n’peux pas lui en vouloir non plus d’ailleurs.
MOUGHAL Il souffre de la même folie que celle qui m’a frappé à son âge.

Carter fronce les sourcils, perplexe.

JACKSON C'est comme ça qu'il appellent l'amour.
CARTER OK, je vois.
JACKSON Chez nous, on appelle ça l'amour.
CARTER Compris.

Moughal fixe les yeux sur le feu.

EXT — CAMPEMENT DE SG-1 — À L'AUBE

Teal'c monte la garde pendant que tout le monde dort. Des bruits de sabots se font entendre, approchant du camp. Tout le monde sauf Daniel se lève instantanément, armes prêtes. Abu arrive à cheval.

ABU S'il vous plait, vous devez m'aider.
CARTER Que s'est-il passé ? Où est Nya ?
ABU Doucement ! Doucement ! J’vous en prie ! J’ai besoin de votre aide.
CARTER Que s'est-il passé ? Où est Nya ?

Jackson se réveille aussi, en alerte lui aussi.

ABU Elle est venue vers moi, exactement comme le vent a dit qu'elle le ferait. Mais avant que l'on puisse tracer notre chemin, son père nous a attrapés. Et maintenant, si vous ne m'aidez pas, elle sera lapidée à mort.
ABU Elle est venue me trouver près de l’arbre, comme prévu. Mais on n’avait pas fait dix mètres que son père la faisait enlever. Il faut qu’on la libère sinon elle sera lapidée à mort.

Tout le monde le regarde, horrifié.

ABU Que je sois maudit pour la folie. Il aurait été préférable que je la laisse pour qu'elle soit mariée à Chimakka.
MOUGHAL Je ne voudrais pas voir quelque chose auquel je tiens aller vers Chimakka.
O'NEILL Puis-je avoir un peu de clarification là ? Son propre père a ordonné qu'elle soit lapidée à mort... c'est ça ?
ABU Parce qu'elle a enfreint la loi de la terre.
MOUGHAL Turghan est obligé d'accomplir la loi, d'autant plus lorsqu'elle s'applique aux siens. Elle doit servir d'exemple.
CARTER On doit y retourner maintenant !
O'NEILL Négatif.
CARTER Elle ne doit pas avoir plus de seize ou dix-sept ans !
O'NEILL Capitaine, si on revient là et qu'on reprend cette petite fille, nous pourrions déclencher une guerre sur cette planète.
CARTER Depuis quand êtes-vous un politicien, mon colonel ?
O'NEILL Doucement, capitaine.
CARTER De Opresso Liber. Libérer de l'opression. La devise des forces spéciales.
O'NEILL Je sais de quoi il s'agit. C'est notre monde, là c'est le leur.
JACKSON Avons-nous le droit d'interférer avec leurs coutumes ou... réinterpréter leurs lois ?
CARTER Oui ! Peut-être que vous ne le saisissez pas les gars, mais il sont sur le point de tuer cette adolescente. Et tout ça parce qu'elle est amoureuse de ce garçon ?
ABU S'il vous plait, utilisez vos armes et libérez-la.
MOUGHAL Le colonel a raison. Cela signifierait la guerre, Abu. Mon fils, tu dois... choisir, entre une femme, et ton peuple.
ABU Je ne peux pas.
ABU C’est ce que je mérite pour ma folie ! J’aurai mieux fait de la laisser épouser Shimaka.
MOUGHAL Je n’enverrai pas la dernière des vermines au camp de Shimaka.
O'NEILL Euh ! J’aurai besoin d’un petit éclaircissement là ! Turghan lui-même va ordonner que sa fille soit tuée à coup de pierre ?
ABU Parce qu'elle a enfreint la loi du village.
MOUGHAL Et il doit la punir afin de maintenir l’ordre pour décourager toutes celles qui seraient tentés de lui désobéir. Il n’hésitera pas à la tuer pour l’exemple .
CARTER On doit l’en empêcher ! On y retourne !
O'NEILL Négatif.
CARTER Elle ne doit pas avoir plus de dix-sept ou dix-huit ans !
O'NEILL Oui, et c’est horrible, je sais. Récupérer cette jeune fille de force pourrait déclencher une véritable boucherie.
CARTER Depuis quand vous fermez les yeux quand ça vous arrange ?
O'NEILL Attention capitaine.
CARTER De Opresso Liber. Se libérer de l’oppression. Le mot d’ordre de vos troupes.
O'NEILL Je sais c’que ça veut dire. C’est dans notre monde. Ici, c’est le leur.
JACKSON Est-ce qu’on peut se permettre de se mêler de leurs coutumes ou de juger leurs lois barbares ?
CARTER Oui ! Apparemment, ça n’a pas l’air de vous traumatiser mais ils vont tuer une adolescente simplement parce qu’elle a voulu suivre l’homme qu’elle aime !
ABU J’vous en prie ! Prenez vos armes et sauvez Nya.
MOUGHAL Le colonel a raison. Ça veut dire qu’on s’expose aux représailles. Ce serait la guerre. À toi mon fils. Choisis. Entre la vie d’une femme et celles de tous les villageois.
ABU Non c’est trop dur ! Je n’peux pas.

Moughal étreint son fil, son visage troublé.

CARTER Moi non plus. Nya a enfreint la loi à cause de moi. Je ne peux pas la laisser ici mourir.
TEAL'C Mais s'il s'agit d'une vie, ou de plusieurs...
JACKSON Attendez. Il doit certainement y avoir un autre moyen. Moughal, qu'en est-il des anciennes lois ? Y-a-t'il quelque chose que nous pouvons...
ABU Oui, oui, si nous le combattons avec la loi, Turghan ne peut pas faire la guerre. Père, s'il te plait, pense, souviens-toi... Il doit bien y avoir une loi.
CARTER Moi non plus. Je l’ai poussée à désobéir à son père. Je n’ai pas le droit de l’abandonner.
TEAL'C Même si c’est une vie contre des milliers ?
JACKSON Attendez. Il y a surement un autre moyen ! Moughal, dans les premières lois, il n’y aurait pas un ancien texte...?
ABU Oui, oui, si on le contre par la loi, Turghan n’osera pas nous déclarer la guerre ! Père, j’t’en prie, cherche dans ta mémoire. Souviens-toi. Il y a peut-être une loi oubliée.

Moughal se concentre, regardant dans le vague.

MOUGHAL Il y en a bien une.
EXT — VILLAGE DE TURGHAN — JOUR

Les hommes de Turghan se tiennent au centre du village, des pierres à la main. Une Nya en pleurs est forcée de s'asseoir contre un poteau. Turghan fixe le sol, le visage impassible. Nya regarde d'un homme à l'autre. Personne n'a d'expression, ils la fixent simplement.

NYA Père, pardonne-moi.
NYA Père, pardonne-moi.

Turghan s'approche de Nya et s'agenouille. Il met une main sur son épaule puis tient l'arrière de sa tête et lui soupire à l'oreille.

TURGHAN Je te pardonne.
TURGHAN Nya, je te pardonne.

Nya ferme ses yeux. Turghan se relève. Nya le regarde. Il se tourne vers la mère de Nya qui pleure dans les bras d'une autre femme. Son visage change.

TURGHAN Lapidez-la !
TURGHAN Tuez-la !

Les femmes pleurent. Les hommes lèvent leurs mains pour lancer les pierres. Nya regarde effrayée, et détourne sa tête.

MOUGHAL Arrêtez !
MOUGHAL Arrêtez !

Alors que Moughal entre dans le village, les hommes laissent tomber leurs pierres et tirent leurs épées.

TURGHAN Tu n'as aucun droit ici, Shavadaï.
ABU La lapidation peut être défiée
TURGHAN Tu es sur mon territoire, Shavadaï.
ABU Un autre chef peut demander un duel…

Nya relève la tête lorsqu'Abu marche derrière son père.

ABU Par un autre chef.
TURGHAN Il n'y a pas une telle loi.
MOUGHAL Il y en a une. Dans le chant d'Arkhan-tyr. Les esprits fortifieront la main du juste.
TURGHAN Je ne combattrai pas un infirme.
MOUGHAL Tu dois.
TURGHAN Tu insultes mon honneur en insinuant que je m'engagerais dans un tel massacre. Tu perdras, et ma fille mourra de toute façon. Donc à moins qu'il y ait un autre chef qui va défier ma décision...
ABU …dont l’enjeu sera le sort du condamné.
TURGHAN Ah oui ? Et en vertu de quoi ?
MOUGHAL D’une ancienne loi. Dans la chanson d’Arkhan-tyr, les esprits nous accompagnent et soutiennent la main du juste.
TURGHAN Je refuse de combattre un vieillard.
MOUGHAL Tu n'as pas le choix.
TURGHAN Tu insultes mon honneur en supposant que je m’abaisserais à une telle lâcheté. Tu perdrais et ma fille serait tout de même condamnée. À moins qu’il n’y ait un autre chef ici présent qui veuille me provoquer...

Carter ôte son casque et s'avance aux côtés d'Abu.

CARTER Je relève le défi.
CARTER Je relève le défi.

Les femmes du village esquissent un sourire plein d'espoir. O'Neill ne semble pas surpris.

TURGHAN Toi ? Tu me harcèles.
CARTER Alors combattez. Voici votre chance de me clouer le bec une bonne fois pour toutes.
TURGHAN Tu oses ? Tu oses prétendre au combat ?
CARTER Acceptez. C’est l’occasion rêvée de me clouer le bec une bonne fois pour toutes.

Turghan regarde Moughal, qui sourit de manière encourageante.

TURGHAN Je me conformerai à la sagesse des esprits. Qu'ils décident avec justice.
TURGHAN Que les esprits nous guident. Je m’engage à me plier à leur volonté. Et que le meilleur remporte ce duel.

Carter approuve.

EXT — VILLAGE DE TURGHAN — JOUR

Carter retire ses armes et les donne à O'Neill.

O'NEILL Donc quand vous vous trouvez dos au mur, et qu'il n'a pas de lendemain, prenez juste un jour à la fois, et rappelez-vous, plus ils sont gros... et cetera.
CARTER Vous ne pensez pas que je peux gagner.
O'NEILL Bien sûr que si. Je suppose que vous avez au moins quelques bases d'entraînement en combat rapproché.
CARTER Ouais, niveau trois, expert.
O'NEILL (lui tapotant sur l'épaule) Vous allez assurer.
O'NEILL Bon alors quand vous êtes au pied du mur et qu’il n’y a pas d’autre issue, réfléchissez vite et trouvez son point faible. Et n‘oubliez pas, plus ils sont costauds, etc., etc.
CARTER Vous n’me croyez pas de taille à lutter ?
O'NEILL Bien sûr que si. Vous avez bénéficié d’un entraînement aux corps à corps, arts martiaux...
CARTER Oui, niveau trois supérieur.
O'NEILL (lui tapotant sur l'épaule) Bon ben je vous fais confiance.

Carter lève les yeux au ciel et s'approche de Turghan, qui attend. Elle lève les mains en position de boxe.

O'NEILL (à Moughal) Donc juste par curiosité, comment les esprits déterminent qui gagne ?
MOUGHAL C'est un combat jusqu'à la mort.
O'NEILL Jusqu'à la mort ?
O'NEILL (à Moughal) Une question par curiosité : Comment est-ce que les esprits déterminent qui gagne ?
MOUGHAL Il s'agit d'un combat à mort.
O'NEILL À mort ?

Turghan sort une grande lame courbée. Elle capte la lumière et scintille. Carter semble stupéfaite et regarde son équipe.

O'NEILL Hé, personne n'avait parlé de...
O'NEILL Hé, personne n'a jamais parlé...

Les hommes de Turghan sortent soudainement leurs couteaux, les tenant sous les gorges d'O'Neill, Jackson et Teal'c.

O'NEILL ... couteaux.
O'NEILL ... de couteaux.

Carter sort une lame de huit pouces d'un fourreau sur sa cuisse et la brandit.

Carter et Turghan se battent. Les deux sont rapides et agiles. O'Neill, toujours sous la menace d'un couteau, manipule discrètement son fusil. Carter est la première à faire couler le sang, en entaillant Turghan aux côtes. Ses gens sont stupéfaits. Turghan attaque avec une fureur accrue. Ils se battent en va-et-vient. Turghan frappe Carter, qui tombe au sol. Il abaisse son couteau sur elle, mais elle évite le coup, le frappe et se relève. Utilisant ses compétences avancées de niveau trois, elle désarme Turghan et le met à terre, son couteau à la gorge. Nya, les mains toujours attachées dans le dos, accourt.

NYA Carter, ne le tuez pas.
CARTER Je n'en ai pas l'intention.
NYA Vous avez gagné. Je suis libre de partir avec Abu.
CARTER (à Turghan) Je veux l'entendre de votre bouche.
TURGHAN (à contrecœur) Elle est libre de partir.
CARTER Et les Shavadaï ?
TURGHAN De par la loi, il ne peut pas y avoir de guerre entre nous.
CARTER Et moi ?
NYA Non, j’vous en prie, ne l’tuez pas !
CARTER Je n'en ai pas l'intention.
NYA Elle a gagné. Je suis libre de partir avec Abu.
CARTER (à Turghan) Je veux l'entendre de votre bouche.
TURGHAN (à contrecœur) Qu’elle épouse qui elle veut.
CARTER Et il n’y aura pas de représailles ?
TURGHAN J’ai perdu donc d’après nos lois, je dois m’incliner.
CARTER Et moi ?

Turghan ne dit pas un mot. Carter appuie encore plus le couteau sous la gorge.

CARTER Et moi ?
TURGHAN Tu as gagné. Tu es libre aussi de partir.
CARTER Et moi ?
TURGHAN Vous m’avez vaincu. Vous êtes libres de rentrer chez vous.

Carter retire le couteau et se lève. Elle se tourne vers son commandant. O'Neill repousse le couteau de sa gorge et sourit.

EXT — VILLAGE DE MOUGHAL — JOUR

Carter, O'Neill, Teal'c et Jackson se retrouvent avec Moughal, Abu, Nya et la mère d'Abu.

MOUGHAL Vous ne voulez pas rester pour la mariage ?
O'NEILL Ahh, un mariage de six jours. Vous savez, on doit vraiment repartir.
ABU C'est un temps de réjouissance !
JACKSON Mais nous vous souhaitons à toi et à Nya de longues années de bonheur, et aussi beaucoup de fils.
MOUGHAL Mais vous ne restez pas pour le mariage ?
O'NEILL Oh non ! C’est trop long. Six jours de fête ! Nous devons rentrer dans notre pays.
ABU Nous n’vous oublierons pas !
JACKSON Nous non plus et nous vous souhaitons un grand mariage et une vie de bonheur et beaucoup de beaux garçons.

Carter donne un coup de coude dans les côtes de Jackson.

JACKSON Et des filles !
JACKSON Et de filles !

Carter sourit. Abu et Nya sourient aussi l'un l'autre. Moughal sourit et salue de la tête.

MOUGHAL Tous les Shavadaï, soyez libres !
MOUGHAL Que toutes les femmes enlèvent leurs voiles !

Il y a des acclamations et des applaudissements, et la barrière de tissu séparant les femmes du reste du village tombe. Pour la première fois, les femmes se tiennent en public sans voiles. Elles ont l'air très heureuses.

MOUGHAL C'est comme ça qu'on se souviendra de vous, Carter.
MOUGHAL À partir d’aujourd’hui, toutes les femmes de mon peuple seront libres.

Alors que ses coéquipiers la regardent, Carter sourit. Les bras enroulés l'un autour de l'autre, Abu et Nya regardent l'équipe se retourner et partir.

EXT — PLANÈTE — JOUR

L'équipe se rapproche de la Porte des étoiles.

CARTER Donc tu penses que ce nouvel anesthésique deviendra un nouveau médicament miracle sur Terre ?
JACKSON Eh bien, si c'est le cas, je parie que quelqu'un d'autre en aura les mérites. Nous ne pouvons même pas dire d'où cela vient.
O'NEILL Mince. Je suppose que je dois annuler cet interview dans Oprah.
TEAL'C C'est quoi un « Oprah » ?
CARTER Alors vous croyez que cette nouvelle anesthésie va révolutionner notre médecine ?
JACKSON Possible. Mais comme on n’pourra jamais révéler son origine, On n’aurait droit ni à la gloire, ni aux honneurs.
O'NEILL Oh c’est dommage ! Moi qui espérais avoir le prix Nobel.
TEAL'C Ah et c’est quoi « Nobel » ?
GÉNÉRIQUE DE FIN